Dakar, Pikine, Thiès, Ziguinchor, Saint-Louis, Fatick, Matam, Sédhiou..., toutes ces communes seront privées d’électricité à partir du 8 septembre si elles ne payent pas d’ici là leurs factures d’électricité. Face à la pression de ses fournisseurs qui courent derrière 10 milliards 800 millions, la Senelec entend rentrer coûte que coûte dans ses fonds puisque les mairies lui doivent 3,9 milliards de Fcfa. Pape Diop remporte la palme, lui, dont la mairie affiche 900 millions de Fcfa d’arriérés au compteur ! Le compte à rebours a commencé et Samuel Sarr ne compte pas reculer...
Aléa jacta est ! Le directeur général de la Senelec procédera au délestage, le 8 septembre prochain, de toutes les mairies mauvais payeurs de factures d’électricité. Au total, c’est la somme de 3, 9 milliards que ces communes visées par la mesure doivent à la Senelec. Parmi les mauvais payeurs qui risquent d’utiliser la bougie dans les prochains jours, la mairie de Dakar dirigée par Pape Diop figure en bonne place. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, la mairie de Dakar doit 900 millions de Fcfa à la Sénelec ! Ziguinchor, la commune dirigée par le socialiste Robert Sagna, affiche 700 millions au compteur. La mairie de Thiès se tape 300 millions de Fcfa de dettes. D’autres mairies, comme celle de Fatick du Premier ministre, Macky Sall (62 millions), Matam, Saint-Louis (92 millions), Pikine (700 millions) et Sédhiou, font partie des mauvais payeurs. Le directeur général de la Senelec ne compte pas reculer et pour cause.
Comme nous le révélions dans notre édition du weeck-end, c’est la rondelette somme de 10 milliards 800.000 Fcfa que la Senelec doit à ses fournisseurs pour une société qui attend des rentrées de fonds à hauteur de 5 milliards de Fcfa. En effet, la société dirigée par Samuel Sarr doit deux milliards huit cent mille francs Cfa à Gti (qu’elle devait payer depuis le 21 août), deux milliards à Shell et 6 milliards à la Société africaine de raffinage (Sar). Face à cette situation catastrophique, la Senelec a décidé de passer à l’action pour délester les mauvais payeurs afin de rentrer dans ses fonds. Ainsi malgré les médiations entreprises par les plus hautes autorités, le directeur général de la Senelec avait délesté une partie des Industries chimiques du Sénégal (Ics) poussant le gouvernement à endosser la dette des Ics estimée à 3 milliards 600 millions qui atteindront 4 milliards en fin août. C’est toujours dans la volonté de remplir ses caisses afin de payer ses fournisseurs que Samuel Sarr a activé la machine infernale contre les mairies. Car, aujourd’hui, la Senelec est en face d’un problème très simple : soit elle rentre dans ses fonds, soit elle ferme. Et les usagers trinquent. Selon un maire que nous avons joint, « ces factures sont déjà payées. Ce sont les lenteurs de décaissement au niveau du trésor qui nous portent préjudice », non sans ajouter que c’est l’Etat qui doit payer les factures incriminées.
Par ailleurs, le directeur de général de la Senelec a rencontré hier le directeur général intérimaire des Ics. Alassane Diallo s’est engagé à verser mensuellement, à partir du 25 septembre 2006, 500 millions pour solder la facture en électricité de l’entreprise
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