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Economie

Note de Conjoncture de Septembre 2009 : Les chefs d’entreprises des Btp s’offusquent contre l’allongement des procédures de passation de marché

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Note de Conjoncture de Septembre 2009 : Les chefs d’entreprises des Btp s’offusquent contre l’allongement des procédures de passation de marché

Le résumé de la note de conjoncture du mois de septembre a révélé que 20% de chefs d’entreprises évoluant dans le secteur des Bâtiments et Travaux Publics (Btp) ont souligné que l’environnement des affaires, est marqué, par la hausse des dépenses de fonctionnement et l’allongement des procédures de passation de marché qui pourrait retarder l’exécution du budget. SunuNews vous livre le résumé de la note de conjoncture.

Au terme des neuf premiers mois de 2009, la conjoncture économique internationale laisse entrevoir des signes de sortie de la crise qui dure depuis 2007. Toutefois, la reprise serait plus marquée dans les pays en développement, particulièrement les pays émergents, qui ont nettement mieux résisté aux turbulences financières que les économies avancées touchées par une profonde récession. Le taux de croissance du Produit Intérieur Mondial (PIM), initialement prévu à -1,3% en 2009 et à 2,9% en 2010, a été respectivement révisé à -1,1% et à 3,1%.
 Avec les prémices d’une embellie de l’économie réelle dans les pays avancés et le sentiment grandissant que l’activité économique mondiale devrait reprendre à moyen terme, les bases du redressement du système financier international sont désormais jetées. En effet, suite à l’action sans précédent des pouvoirs publics et des banques centrales, la situation du marché mondial des capitaux s’est nettement améliorée et les risques systémiques créés par la crise se sont sensiblement atténués. Cependant, les circuits du crédit restent encore lents.

En ce qui concerne les prix à la consommation, la baisse s’est poursuivie dans les pays de l’OCDE en septembre 2009. Ce recul est essentiellement dû au repli des cours des matières premières, mais aussi à la baisse des prix domestiques, en particulier les prix des services, en liaison avec la faiblesse de la demande intérieure et à la montée du chômage.

Sur le marché des matières premières, à fin septembre 2009, la baisse des prix s’est poursuivie, en particulier dans les marchés des produits énergétiques et des produits alimentaires. Cette morosité du marché mondial des produits de base est principalement due à la chute de la demande, résultant du marasme économique qui a frappé les principales économies avancées.

 L’activité économique interne, mesurée par l’Indice Général d’Activité (IGA), proxy du PIB hors agriculture et administration, a enregistré au mois de septembre 2009, une légère reprise de 1,4%, en variation mensuelle, après un repli de 4,3% au mois précédent. Cette croissance est imputable à la bonne tenue du secteur tertiaire, malgré les contreperformances des Postes et Télécommunications, mais également à la reprise des activités dans le sous-secteur de l’élevage. Durant cette période, les activités du secteur secondaire sont restées stables (0,4%).

          Au terme des neuf premiers mois de 2009, l’activité, mesurée par l’IGA, est restée quasi stable (0,04%), en conformité avec l’objectif en fin d’année, d’une croissance économique globale de 1,5%. En effet, la légère reprise des activités du secondaire (1,5%) et du sous secteur de la pêche (2,6%)  a été atténuée par la baisse de 6,3% du sous secteur de l’élevage et le léger repli de 0,1% du tertiaire. La croissance du secteur secondaire a été favorisée par une bonne évolution d’ensemble, à l’exception des BTP qui ont enregistré un repli de 2,5%.

 

Concernant les résultats de l’enquête d’opinion auprès des chefs d’entreprises, au mois de septembre 2009, les principales contraintes du secteur secondaire portent principalement sur l’environnement des affaires dans le sous secteur industriel, le recouvrement des créances des clients et la faiblesse de la demande dans le sous secteur des bâtiments et des travaux publics. Quant au secteur tertiaire, l’insuffisance de la demande constitue la principale contrainte à laquelle les entreprises de services et de commerce ont été confrontées durant le mois de septembre 2009.

Au niveau du sous secteur industriel, 53,3% des chefs d’entreprises pensent que l’environnement des affaires a constitué une contrainte majeure pour le développement de leurs activités. Dans l’industrie textile, malgré un environnement des affaires défavorable lié essentiellement aux difficultés d’écoulement de la production de coton induites par la cessation d’activité dans les entreprises de filatures et à l’effondrement des cours mondiaux de la fibre, la reprise de la demande s’est poursuivie en septembre 2009, car seuls 20,0% des chefs d’entreprises ont évoqué des problèmes de débouchés, contre 26,3% au mois précédent. D’ailleurs, la moitié des chefs d’entreprises enquêtés ont annoncé une baisse de leurs stocks de produits. Le problème du financement, évoqué par 13,3% des chefs d’entreprises, serait lié aux conditions d’accès contraignantes, mais aussi au délai de remboursement jugé court.

Dans le sous secteur des bâtiments et des travaux publics, 80% des chefs d’entreprises ont évoqué des difficultés de recouvrement des créances et l’insuffisance de la demande comme principales contraintes. Les 20% restant ont souligné l’environnement des affaires, marqué selon eux, par la hausse des dépenses de fonctionnement et l’allongement des procédures de passation de marché qui pourrait retarder l’exécution du budget.

Dans les services, 54,5% des répondants ont évoqué la faiblesse de la demande qui serait due, de manière générale, à la conjoncture mondiale difficile et à la concurrence. Le problème du financement, consécutif aux difficultés de recouvrement des créances, et aux conditionnalités d’accès au crédit, a été évoqué par 36,4% des répondants. Pour 9,1% des chefs d’entreprise, l’environnement des affaires, marqué par une intensification de la concurrence et la conjoncture mondiale difficile, a constitué la principale contrainte.

Pour les entreprises commerciales, l’insuffisance de la demande constitue la principale difficulté entrainant ainsi une augmentation de leurs stocks de produits. En effet, 66,7% des commerçants interrogés ont annoncé une augmentation de leurs stocks de produits, consécutivement à la baisse du volume des ventes. L’environnement des affaires et le problème du financement ont été évoqués par 14,3% des répondants.

Les prix à la consommation sont marqués, en septembre 2009, par une légère hausse de 0,5%, tirée par le relèvement de 1,4% des prix des produits alimentaires, cependant moins accentué par rapport aux mois précédents. En glissement annuel, les prix à la consommation se sont contractés de 4,2%.

Les prix des produits locaux sont ressortis en hausse modérée de 0,6%, par rapport au mois précédent, tandis que ceux des produits importés restent marqués par une stabilité relative, contre des baisses respectives de 1,8% et 10,7%, en glissement annuel.

L’inflation sous-jacente, mesurée par les prix hors produits frais et énergétiques, s’est s’inscrite en baisse de -0,3% contre une hausse 0,3%, un mois plus tôt. Cette évolution mensuelle vient ainsi neutraliser la hausse enregistrée au mois d’août. En glissement annuel, l’inflation sous-jacente se situe à (-1,1%). Au terme des neuf premiers mois de 2009, l’inflation est ressortie en baisse de 0,6%, comparée à la même période de 2008.

Ce ralentissement des prix est aussi constaté dans l’UEMOA où, au terme des neuf premiers mois de 2009, l’inflation moyenne est estimée à 1,8% pour un seuil de convergence de 3%. Néanmoins, des taux d’inflation relativement élevés sont observés au Niger (6,1%), au Burkina Faso (3,6%) et au Bénin (3,5%). La Guinée Bissau et le Sénégal ont enregistré les taux  d’inflation les plus faibles avec respectivement (0,5%) et (-0,6%).

 Au mois de septembre 2009, l’économie sénégalaise a enregistré des pertes de compétitivité évaluées à 1,4%, en raison principalement de l’appréciation du franc FCFA par rapport à la monnaie des pays partenaires estimée à 1,1%. Cependant, le glissement annuel laisse apparaître des gains de compétitivité de l’ordre de 1,7%, en liaison avec le différentiel d’inflation favorable de -6,1%, atténué par l’appréciation de 4,4% de la monnaie nationale. En moyenne, sur les neuf premiers mois de 2009, la compétitivité de l’économie s’est améliorée de 1,3% par rapport à la même période de 2008, du fait d’un différentiel d’inflation favorable (-3%) dont l’effet a été réduit par l’appréciation de 1,6% de la monnaie nationale.

Les transactions commerciales entre le Sénégal et le reste du monde, au mois de septembre 2009, sont marquées par un repli de 3,6% des exportations contre une progression de 35,8% des importations, relativement au mois précédent. Le cumul sur les neuf premiers mois dénote une baisse des activités commerciales avec l’extérieur, comparativement à la même période de 2008. En effet, les exportations et les importations ont accusé respectivement des contractions de 5,6% et 19,8%. Le déficit de la balance commerciale est estimé, à fin septembre 2009, à 715,5 milliards contre une prévision annuelle de 1007,3 milliards. Concernant le commerce intra-communautaire, le Sénégal a enregistré un excédent de 10,7 milliards, en septembre 2009, ramenant l’excédent cumulé sur les neuf premiers mois de l’année, à 129 milliards contre 150,7 milliards à la même période en 2008.

S’agissant des finances publiques, la gestion budgétaire a été caractérisée, à fin septembre 2009, par un recouvrement assez soutenu des recettes, dans un contexte économique difficile et une maîtrise des dépenses permettant de contenir le déficit. Ainsi, les recettes budgétaires ont enregistré une progression de 7,5% pour atteindre 835,6 milliards1 tandis que les dépenses totales et prêts nets n’ont augmenté que de 4,9% pour se situer à 1003,7 milliards.

Par rapport aux objectifs révisés de recettes budgétaires, à fin septembre 2009, chiffrées à 903 milliards, il ressort une moins-value provisoire de 67,4 milliards , due essentiellement aux recouvrements moins importants que prévus des impôts directs, du FSIPP, de la TVA intérieure et des dividendes et produits financiers.

Ainsi, le solde global, base ordonnancement dons compris, est estimé en déficit de 86,5 milliards à fin septembre 2009 contre un déficit de 97,2 milliards à fin septembre 2008, soit une amélioration de 10,7 milliards.

Quant au solde budgétaire de base, hors PPTE et IADM, il s’établit en déficit de 46,1 milliards contre un plafond programme fixé à 90 milliards pour fin septembre 2009 et à 119 milliards en fin d’année.

Enfin, la situation estimée des institutions monétaires, à fin septembre 2009, est marquée par une baisse de 18,5 milliards des avoirs extérieurs nets et une légère hausse de 1% du crédit intérieur. En conséquence, la masse monétaire se serait légèrement contractée de 3,1 milliards.



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