Tout d’abord, répondant à une question des journalistes, il a soutenu que le fils du Président n’a rien à voir avec la concession qui leur a été accordée. «Nous ne connaissons pas Karim Wade, mais son père, le Président Abdoulaye Wade, que nous avons rencontré lorsqu`il était venu à Dubaï. Nous avons discuté avec lui de beaucoup de choses qui n`ont rien à voir avec cette concession», précise-t-il. «Depuis 5 ans, nous avions envisagé de venir investir en Afrique de l’Ouest et Dakar nous a séduit, de par sa position géographique et ses opportunités d’affaires. Il y a plus d’un an, j’ai rencontré le directeur du port autonome de Dakar, Bara Sady. Nous avons discuté. Lorsque l’appel d’offres a été lancé, nous avons soumissionné. Le cahier des charges exigeait 40% de conditions financiers et 60% de conditions techniques. Au bout du compte, nous avons gagné. C’est irrévocable. Nous avons une concession pour 25 ans. Personne ne peut revenir sur cette concession que nous avons acquise sauf si nous ne respectons pas les exigences du cahier des charges», ajoute-t-il pour couper court à la polémique. Se voulant clair, Matthew Leech a soutenu qu’ils ont lu à travers la presse que Bolloré a fait les meilleures offres financiers. «Je crois que le moment venu, le directeur du port pourra éclairer votre lanterne sur le pourquoi du choix qui a été fait sur nous pour exploiter le terminal à containers. Je peux juste vous dire que de tous les soumissionnaires, nous avons offert le plus de garanties techniques. Et c’est l’aspect technique qui a été le plus déterminant dans le dépouillement parce que les autorités portuaires lui avaient accordé 60% des conditions à remplir», dit-il, répondant au passage à leurs détracteurs. «A ceux qui nous présentent comme des amateurs, nous répondons que nous gérons 42 terminaux à conteneurs dans 22 pays à travers le monde». Se voulant plus clair, il a soutenu que les termes du cahier des charges, outre l’aspect technique, prévoient qu’ils versent 45 millions d’Euros (2,925 milliards cfa) en guise d`honoraires d’entrée (caution non remboursable). «Ensuite, nous allons faire un investissement de 76 millions d`Euros (49,5 milliards cfa) dans les 5 premières années pour la mise en place du terminal à containers en vue de son exploitation efficiente. Apres 2012, nous allons investir 41 millions d`Euros (2,665 milliards Cfa), toujours pour le développement du terminal à containers et 300 millions (195 milliards Cfa) pour l`implantation du port du futur».
Ayant eu écho de la crainte des employés de l’actuel terminal à containers du Port autonome de Dakar de perdre leurs emplois si Dp World arrive, Matthew Leech soutient que toute activité portuaire requiert l’utilisation d`une main d`oeuvre abondante. «Dans tous les pays où nous intervenons, nous utilisons principalement la main d’oeuvre locale, à l’exception de quelques postes de direction. Progressivement, nous formons les gens et les responsabilisons. Avec ce que nous nous sommes fixés comme objectif, à savoir l’augmentation du trafic portuaire, la main d’oeuvre augmentera forcement. Il n’y a pas de craintes à ce niveau-la». «Ce que je voudrais également dire, c`est que notre objectif n’est pas de faire perdre des emplois a des Sénégalais, mais plutôt d’augmenter le nombre d’emplois. Nous ne nous limiterons pas simplement à développer le port, nous envisageons également de créer une zone franche pour le développement économique et social. Ce qui veut dire que nous allons créer des emplois nouveaux», ajoute-t-il.
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