« Le chef de l’état, après avoir envoyé l’inspection générale d’état à Diass et suite aux recommandations qui ont accompagné cette inspection, a chargé le ministère de l’Urbanisme de faire le schéma directeur de l’urbanisme. En attendant les résultats, toutes les délibérations dans la communauté rurale de Diass sont gelées ainsi que les délibérations ou lotissements ». Voilà l’information principale qui est ressortie du comité régional de développement (Crd) tenu sur l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass hier au conseil régional de Thiès en présence du gouverneur, du directeur général de l’Aéroport, des chefs de services et présidents de conseil ruraux de Diass et de Keur Moussa, les deux collectivités locales concernées par l’aéroport.
Si l’on en croit le gouverneur de la région de Thiès Mohamed Fall, cette décision est nécessaire pour anticiper de manière générale sur les éventuels conflits ou litiges fonciers pouvant découler de l’installation anarchique des populations autour de l’aéroport. Il s’agit ainsi simplement d’éviter les mêmes erreurs qui ont poussé les autorités à délocaliser l’aéroport Léopold Sédar Senghor vers Diass. En effet, cette mesure vise à maîtriser les zones d’emprise pour qu’elles ne soient pas occupées, ce qui mettrait en danger la navigation aérienne. Pour le gouverneur de la région de Thiès toutes les dispositions seront prises pour que cette mesure soit respectée. Cependant il a déclaré que la sensibilisation et l’information en direction des populations seront privilégiées sur le volet répressif, éventuellement. Autre préoccupation soulevée lors de ce Crd, c’est la délocalisation des populations de Keur Moussa dans le département de Thiès. Un comité de suivi avec des représentants des populations concernées a été mis en place et ainsi, dans la concertation, tous les problèmes vont être posés et discutés dans l’intérêt de tous. Répondant aux interpellations des participants, le directeur général de l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd) a tenu à rassurer que toutes les dispositions seront prévues aussi bien le plan de l’environnement aux alentours de l’aéroport qu’au plan social.
En effet, le directeur général révèle qu’ entre 2000 et 3000 emplois qualifiés ou non qualifié seront générés par l’aéroport et à priori ce sont les populations des communautés rurales riveraines qui seront privilégiées. À préciser que les travaux de terrassement et de clôture de l’aéroport International Blaise Diagne qui s’étendra sur une superficie de 4100 hectares ont déjà démarré. À en croire le directeur général de l’aéroport, ce joyau estimé à 235 milliards de francs devra être réceptionné après 33 mois de travaux, au plus tard en 2010.
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