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Economie

Pratiques frauduleuses sur l’impôt et les marchés de gré à gré: Le FMI épingle la Sar

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Pratiques frauduleuses sur l’impôt et les marchés de gré à gré: Le FMI épingle la Sar

La Société africaine de raffinage (Sar), seule raffinerie du Sénégal, et première industrie du pays de par son chiffre d'affaires (764 147 000$ en 2005), souffre de sa gestion, notamment dans ses pratiques, qui ne militent pas dans la transparence. C’est le constat fait par le Fonds Monétaire international (Fmi), qui demande plus de transparence dans sa gestion. Le représentant du Fmi à Dakar révèle également, «que la Sar doit éviter d’utiliser les pratiques de gré à gré, à chaque fois qu'il faut acheter un bateau de (pétrole) brut».

Le Fmi ne compte sans doute pas injecter des sous dans le secteur de l’énergie, si aucun éclaircissement, n’est fourni par la Sar. Alex Ségura note qu’il y a beaucoup d’anomalie dans la gestion de la société de raffinage, et du secteur de l’énergie en général. Le Sénégal doit faire «beaucoup d'efforts, pour améliorer la transparence dans la gestion du secteur de l'énergie», a souligné mardi, le représentant à Dakar du Fonds monétaire international (FMI), Alex Segura, dans un entretien accordé à Radio France internationale. Deux choses font que la gestion de la première industrie du Sénégal, est loin d’être transparente et dont une réponse rapide doit être apportée, si le Sénégal veut bénéficier de l’appui du Fmi. «Il y a par exemple, un impôt qui est collecté directement par la Sar, et ce n'est pas une bonne pratique. Les impôts doivent être recouvrés par le Trésor public ou par la direction générale des impôts». Deuxièmement, il faut aussi beaucoup plus de transparence dans la gestion de l'approvisionnement des produits pétroliers dans le pays, il faut que cela se fasse, pour les appels d'offres, il faut qu'on évite d'utiliser les pratiques de gré à gré, à chaque fois qu'il faut acheter un bateau de (pétrole) brut», suggère M. Segura. En outre, le Fmi juge globalement que, «le secteur de l'énergie pose encore problème» car, «deux sociétés publiques, la Senelec et la Sar, ont encore des stocks d'arriérés, et des dettes fiscales très importantes». Et, selon le représentant de la Fmi à Dakar, «tous les efforts d'assainissement des finances publiques, peuvent être mis en cause, du fait des crises que traversent ces deux sociétés publiques», a-t-il relevé.


L’immixtion de Samuel Sar dans la gestion de la Sar décriée

Les employés avaient interpellé le Ministre de l’Energie Samuel Sarr, dont le département doit plus de 10 milliards à la Sar. Son immixtion dans la gestion de la société de raffinage, avait également soulevé l’ire des travailleurs. «La Sar est confrontée à un problème externe et interne. Et nous pensons que l'Etat (majoritaire à plus de 63%,) doit assainir la gestion interne de la Sar» indique Cheikh Diop, Secrétaire général du syndicat du pétrole et du gaz, et secrétaire général de la Cnts/FC. Pour lui, «c'est la seule raffinerie de la sous région, l'expérience est là, les marchés sont là, et les besoins sont là. Et, par conséquent nous considérons que l'Etat doit définir une politique énergétique claire, permettant à la Senelec de produire de l'électricité, et la Sar de fournir des produits pétroliers. Toutefois, le représentant du Fmi juge que, «le gouvernement a fait un effort important de réduction des dépenses publiques, de paiement de la dette intérieure, beaucoup de progrès aussi en ce qui concerne les réformes des finances publiques, pour retourner à l'orthodoxie». Le journal le «Quotidien» écrivait en juin dernier, que l’Etat du Sénégal s’est hissé au rang d’actionnaire majoritaire de la Société africaine de raffinage (Sar), par le biais de la Petrosen. Et que, la participation du Sénégal dans le capital de la compagnie, est passée à 65%, alors que la participation de la compagnie pétrolière «Total», ancien actionnaire majoritaire, a chuté de 35%. Interrogé, le ministre de l’Energie Samuel Sarr indiquait que, «le contrôle de la Sar, s’explique par le refus du gouvernement de se cantonner à une faible participation, et de subir tous les aléas». En effet, la crise énergétique qui a failli avoir raison sur la société, semble avoir servi de catalyseur, pour que les autorités renforcent la présence du Sénégal dans le capital de la société, au détriment des grosses compagnies étrangères comme Total et Shell. Mais, ce n’est sans doute pas ce scénario, que certains s’attendaient. En clair, le but de cette action, était de facilité les actes frauduleux et les marchés de gré à gré, signaler par le Fmi aux autorités. 



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