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Economie

QUAND LES ICS FERRAILLENT POUR S’EN SORTIR - Transrail fait dérailler la machine

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QUAND LES ICS FERRAILLENT POUR S’EN SORTIR - Transrail fait dérailler la machine

Comme si cela ne suffisait pas pour les Industries chimiques du Sénégal(Ics) qui ont déjà tout le mal du monde pour faire redémarrer la machine, l’évacuation de leurs produits bute sur les péripéties de la société Transrail.

La dernière réunion entre le Directeur général par intérim des Industries chimiques du Sénégal(Ics) et l’Amicale des cadres du groupe des Ics (Acics) au mois d’octobre dernier, a levé le voile sur les vicissitudes au quotidien que vit l’entreprise qui tente tant bien que mal, de se remettre sur les rails en attendant une éventuelle recapitalisation. Aussi, les difficultés rencontrées avec Transrail, la société qui exploite le chemin de fer Dakar-Bamako, se traduisent par de nombreux déraillements survenus sur le tronçon Thiès-Dakar de la voie ferrée, avec comme conséquence directe, un retard de cinq jours pour le chargement du bateau d’acide phosphorique. Un retard qui aura induit des surestaries de 125 000 dollars (quelque 62 millions de FCfa), en sus du recours par les Ics au camionnage du soufre (une ou deux fois 3000 tonnes) pour éviter l’arrêt de la mine de Darou qui serait plus coûteux. Rappelons que les surestaries sont des indemnités que l'affréteur doit payer à l'armateur du bateau, dans un affrètement au voyage, quand le temps de chargement et/ou déchargement dépasse(nt) le temps de planche prévu dans le contrat de voyage. Les Ics n’ont vraiment pas besoin de cela, en ce moment, et, à en croire des sources concordantes, le Directeur général par intérim devrait tenir une réunion avec la direction de Transrail, en présence du Directeur technique du Sefics à qui il aurait été demandé de faire un rapport circonstancié sur l’incidence des manquements de Transrail relatifs au transport des produits.

Dans ce contexte, la concession de la voie 2 du tronçon Thiès-Dakar apparaîtrait comme une alternative face à ces difficultés et le Directeur général par intérim des Ics l’aurait rappelé lors de sa réunion avec les cadres.

Il n’empêche, cela re-pose le problème de la concession attribuée pour 25 ans aux canadiens de la société Transrail, concession sur la base de laquelle ces derniers avaient pris moult engagements concernant, entre autres, les investissements nécessaires pour la rénovation du rail, mais aussi du matériel roulant pour ne pas parler des conditions mêmes du transport des marchandises par Transrail.

Plus que 11 milliards dans le capital des Ics

L’ordre du jour de la réunion du directeur général par intérim des Ics avec les cadres de l’entreprise s’est également étendue à d’autres questions relatives aux visites de la délégation indienne des 10 et 11 octobre dernier et à la position des indiens qui estimaient, rappelons-le, que « l’exploitation minière coûte très chère et qu’il y aurait lieu de voir comment réduire les coûts de production (phosphate non flotté) ».

Toujours sur ce contexte et notamment les négociations entre l’Etat et les partenaires indiens qui ont suivi l’arrivée à Dakar de la délégation indienne, il faut rappeler que, au bord de la signature d’un protocole concernant la reprise des Ics, Oswal, le partenaire stratégique pressenti, avait souhaité obtenir un couplage avec les phosphates de Matam pour, disait-il, « donner aux Ics un portefeuille minier lui assurant une durée de vie suffisante du fait que le panneau de Tobène devrait s’épuiser en 2010 », d’après ses propres calculs. Or, et le directeur général par intérim des Ics l’aurait rappelé en réunion avec les cadres, les études menées sur Tobène par le Brgm et validées par Sofremine prévoiraient au moins 30 ans d’exploitation. Ceci fondant l’option de l’Etat sénégalais de ne céder Matam que pour une transformation sur place qui entraînerait une plus grande valeur ajoutée.

La recapitalisation nécessaire de l’entreprise bute donc sur ces questions et celle-ci a plus que jamais besoin d’argent, beaucoup plus d’argent que les 50 milliards que proposaient les indiens car, avec les pertes cumulées ces dernières années, il ne resterait plus que 11 milliards sur le capital et les réserves de l’entreprise.

Or, quand bien même l’Etat et Iffco(le partenaire indien historique) pourraient transformer leurs créances respectivement de 12 et 9 milliards en apport sur le capital, cela ne ferait guère plus que 72 milliards de FCfa qui, ne couvriraient certainement pas les besoins même si ce montant permettrait de revenir à un équilibre du bilan.



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