Le ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie, Karim Wade a expliqué hier aux parlementaires un programme quinquennal de 1600 milliards de F Cfa pour la construction de routes, de ponts et de corridors avec les pays voisins.
Faire du Sénégal un hub industriel et commercial compétitif en Afrique au Sud du Sahara en assurant une parfaite connectivité entre les différentes régions du pays et les voisins de la sous-région à travers une bonne politique d’infrastructures routières, tel est l’objectif visé à travers le nouveau programme quinquennal prioritaire de routes et d’ouvrages que le ministère de la Coopération, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie (Micatie) compte réaliser avec Ageroute Sénégal. Etalé sur une durée de cinq ans, ce programme quinquennal dont le montant a été estimé à environ 1600 milliards de francs Cfa, vise à renforcer la politique du chef de l’Etat en matière d’infrastructures routières en assurant un véritable maillage du territoire. Soumis hier à l’appréciation des députés et des sénateurs, il renforce en son sein plus d’une soixantaine de projets répartis entre la construction de routes et de pistes et l’édification de ponts un peu partout à travers les 14 régions du Sénégal. Selon les explications de Karim Wade, dans les cinq années à venir, il s’agit de poursuivre la vision du Président de la République en dotant le Sénégal d’infrastructures routières répondant aux défis de la modernité et de la compétitivité, de la croissance et du développement.
1100 milliards de F Cfa consacrés aux routes
Ainsi dans l’enveloppe de 1600 milliards de francs Cfa, l’Etat compte injecter 1100 milliards dans la construction de routes et 154 milliards pour l’érection de nouveaux ponts. Le reste de l’enveloppe sera réservé aux pistes de production et au prolongement de l’ancienne autoroute. Le réseau routier annoncé va non seulement répondre aux normes standard en la matière mais également englobe la construction de corridors reliant le Sénégal à ses voisins de la sous-région et les dessertes de la banlieue dakaroise. Entre autres projets structurants, on peut retenir la construction de la dorsale du Sud plus connue sous le nom de RN6 dans le cadre du Millenium chalenge Account (MCA), de la route Richard Toll-Ndioum, Touba-Thiès-Diourbel en 2x2 voies. Il est aussi prévu le prolongement de la voie de dégagement Nord (Vdn) jusqu’à Tivaouane Peul et de l’ancienne autoroute jusqu’à Mbour en contournant la ville de Rufisque.
Financement accordé par le Fmi
Des échangeurs sont également prévus dans le cadre de ce projet dont le financement a été déjà accordé par le FMI, a souligné le directeur général d’Ageroute Sénégal, Ibrahima Ndiaye. En termes de corridors, nonobstant la poursuite de celui qui relie le Sénégal à Conakry (Guinée), le programme quinquennal prévoit de relier définitivement le Sénégal à la Gambie et à la Mauritanie avec l’édification des ponts de Rosso et de Farafégné pour enjamber respectivement les fleuves Gambie et Sénégal.
A l’intérieur du pays, il a été annoncé la construction des ponts de Tanaff, de Marsassoum et de Sédhiou mais également de Matam, de Ourossogui et de Ndioum. Pour la région Sud, le ministère des Infrastructures a décidé de construire un nouveau pont à Ziguinchor et à Kolda. Les travaux de réhabilitation en cours actuellement sur le pont Emile Badiane de Ziguinchor seront aussi poursuivis et étendus à ceux de Diouloulou et de Baïla, dans le département de Bignona, a également rassuré le directeur général de Ageroute Sénégal.
Selon le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures, le financement de l’ensemble de ces projets a été déjà acquis. Il en est de même en ce qui concerne le financement des pistes de production pour un linéaire de 10.000 kilomètres réparti entre les régions et des routes urbaines et interurbaines telles que la bretelle des Niayes et celle de Keur Massar-Boune entre autres, dans la banlieue dakaroise. Cependant, Karim Wade est revenu sur la nécessité de diversifier les modes de financement pour amplifier le volume des investissements à travers des mécanismes innovants tels que l’élaboration de projets intégrés et l’optimisation de la dépense publique. Autant de dispositions qui, selon le président du Sénat, Pape Diop, permettront au Sénégal d’avoir un réseau routier fiable répondant aux exigences de développement et de croissance. Depuis 2000, a dit Karim Wade, le régime de l’alternance a investi 1200 milliards dans les infrastructures routières.
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