Le président de la République, Me Abdoulaye Wade est à Paris depuis le mercredi 8 mars. Il a tenu hier, jeudi une conférence de presse. A cette occasion, il a indiqué que plusieurs responsables des Industries chimiques du Sénégal (Ics) seront traduits en justice à cause des actes de prévarication commis sur la société.
Le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade qui se trouve à Paris depuis le mercredi 8 mars dernier, a indiqué hier lors d’un point de presse tenu dans la capitale française et relayé par les radios, notamment nos confrères de Rfi, qu’il a animé, qu’un rapport d’audit a été fait sur la société des Industries chimiques du Sénégal (Ics). Selon lui, cette enquête a révélé une « banqueroute de l’entreprise ». Le président Wade, dont les propos ont été rapportés par nos confrères des radios, a souligné que le dossier des audits sur les Ics qui sont actuellement sur sa table, révèle un gros scandale financier. Même si, à l’écouter sur Rfi, il a semblé dire qu’il n’avait pas encore lu l’audit, Me Abdoulaye Wade a assuré que les auteurs de ces actes seront poursuivis, « car le dossier sera transmis à la justice dans les jours à venir », a-t-il souligné. Le président Wade a battu en brèche l’argument selon lequel les Ics sont un fleuron de l’industrie sénégalaise. Pour lui, ceux qui ont eu à négocier la mise en place des Ics ont été leurrés par les partenaires occidentaux. Selon lui, « tout cela résulte de la gestion du Parti socialiste(Ps) ». Le chef de l’Etat sénégalais a cependant annoncé une note d’espoir pour les Ics. Il a soutenu avoir garanti, il y a quelques jours, la somme de 60 milliards de francs Cfa pour le compte des Ics en vue de lui assurer un plan de sauvetage ainsi qu’une nouvelle relance basée sur un nouveau schéma.
Pour rappel, les Ics, au capital de 700 milliards de francs Cfa, emploient 2500 travailleurs permanents et font marcher des centaines de Petites et moyennes entreprises (Pme) du Sénégal. Depuis mercredi, les différentes usines de la société sont en arrêt de production et la boîte trébuche sous le poids des dettes et des déficits : près de 350 milliards de Fcfa cumulés en trois ans depuis 2002.
Par ailleurs, parlant de la crise annoncée sur le marché du carburant sénégalais, Me Wade a indiqué que l’Etat doit bel et bien de l’argent à la Société africaine de raffinage (Sar), mais qu’il déplorait l’attitude des autorités de cette société à dominante privée. Certainement pour atténuer le « démenti », entendu que son ministre, le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des finances qui ne nie pas que le gouvernement devait de l’argent aux pétroliers, n’en réclamait pas moins les justifications, avait laissé entendre le mercredi dernier, qu’il n’y a aucune pénurie de gaz et de gazoil encore moins de carburants dans le pays, Wade a annoncé deux bateaux de pétrole en provenance de la Guinée Equatoriale et quatre autres cargaisons venant de la Libye. A la question de savoir s’il était prêt à recevoir Idrissa Seck, il a répondu « non » sur un ton ferme.
Par ailleurs, le chef de l'Etat sénégalais, a informé sur le fait que le Japon a décidé de contribuer aux financements de la route Dakar-Bamako et de celui du pont de Rosso sur le fleuve Sénégal.
''Ce matin, j'ai reçu une information de notre ambassadeur à Tokyo, qui m'a dit que le Japon vient de déclarer qu'il veut participer au financement de la route de Dakar à Bamako et du pont de Rosso sur le fleuve Sénégal'', a notamment déclaré le président de la République sur les ondes de Rfi. « Je pense que c'est une très bonne nouvelle, surtout que le président Val (le chef de la junte mauritanienne Ndlr) vient de quitter le Sénégal », a-t-il indiqué. Et d’ajouter, que dans le communiqué final sanctionnant la visite d'amitié et de travail de 48 heures de son voisin mauritanien, il avait évoqué avec lui « ce problème qui est extrêmement important ».
Le président Wade s'exprimait au Sénat français où se tenait une cérémonie de dédicace du livre de Mamadou Alpha Barry, un de ses anciens étudiants à l’Université de Dakar, intitulé : « Abdoulaye Wade, sa pensée économique, l'Afrique reprend l'initiative ».
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