La Banque mondiale a sollicité son Ida pour un soutien financier à la réduction de la pauvreté en milieu rural. Et son Conseil d'administration vient d'accorder un prêt de plus de 19 milliards de francs. Un appui qui entre dans le cadre du projet Prêt programme évolutif.
Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, le 28 février dernier, un crédit Ida (filiale de la Bm) d’un montant de 35 millions de dollars américains, environ 19 milliards 250 millions de francs Cfa, pour soutenir les objectifs du Sénégal de réduction de la pauvreté en milieu rural grâce à la création d'emplois. Ce projet constitue la première phase d'un prêt dénommé Prêt programme évolutif (Ppe) sur dix ans, composé de deux phases de cinq années chacune. Selon El Hadj Adama Touré, chef d’équipe à la Banque mondiale pour projet, «les objectifs à long terme du projet ciblent l'augmentation, d'ici 2015, des exportations agricoles non traditionnelles, de leur niveau actuel de 13 000 tonnes à 50 000 tonnes, et le doublement des revenus des producteurs bénéficiaires».
Le Programme national de développement des marchés agricoles et agro-alimentaires au Sénégal (Pdmas) devrait améliorer la compétitivité des produits de l’agriculture et de l'élevage et aussi augmenter les exportations de produits agricoles non traditionnels à forte valeur ajoutée (produits horticoles, arachides de confiserie, huiles essentielles, plantes aromatiques et l produits transformés). Les zones prioritaires d’intervention du programme dans sa première phase sont la zone des Niayes, une bande de terre 200 km le long de la côte atlantique entre Saint-Louis et Dakar, le Delta du fleuve Sénégal, le Bassin arachidier et les zones irriguées de l’est et du sud-est du pays.
Le développement de l’irrigation privée pour soutenir l'expansion de l'agriculture commerciale dans la Vallée du fleuve Sénégal, la revitalisation du secteur de l'arachide de bouche et le soutien à la modernisation, l’amélioration de la collecte et la commercialisation des fruits et des noix de cajou en Casamance, ainsi que la restructuration des réseaux d’irrigation des Niayes constituent également des objectifs de long terme de ce programme. C'est un «programme qui repose sur l’appropriation et la participation des bénéficiaires dans sa conception, sa mise en œuvre et le suivi de ses activités à travers une approche focalisée sur les chaînes d’approvisionnement», souligne M. Touré. Il a précisé «que le coût du programme sur 10 ans est estimé à 150 millions de dollars Us, dont 60 millions pour la première phase et 90 millions pour la deuxième phase».
Le secteur agricole et agro-alimentaire représente l'un des cinq secteurs ciblés dans le cadre de la Stratégie de croissance accélérée (Sca) du Sénégal et son développement constitue la réponse la plus efficace au sous-emploi en milieu rural.
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