Les délestages intempestifs ne sont pas insurmontables. Toutefois, il urge, pour les pays en développement, dont le Sénégal, d’explorer d’autres pistes. Comme, par exemple, le charbon. C’est la conviction de Orhan Kural, un professeur de nationalité turque, spécialiste mondialement reconnu dans le domaine de l’énergie, qui était de passage, dans le cadre d’une tournée africaine, dans la capitale sénégalaise.
Membre de plusieurs sociétés savantes à travers le monde et inspirateur de la loi anti-tabac qui vient d’être promulguée en Turquie, le professeur Orhan Kural est l’auteur d’une soixantaine de publications ayant trait à l’environnement et à l’utilisation de techniques novatrices «pour sortir de la dictature des énergies fossiles». Pour prêcher la bonne parole, ce diplômé de l’Université de Columbia, à New York, a tenu plus de 4 000 conférences et visité pas moins de 200 pays à travers le monde. De passage au Sénégal, dans le cadre d’un périple africain, le Consul honoraire du Bénin à Istanbul s’est prononcé sur «la crise structurelle» de la Sénélec qui a installé le Sénégal dans un cercle vicieux et une dépendance inadmissible par rapport au pétrole. Et c’est pour dire, à haute et intelligible voix, que «l’avenir du Sénégal, sur le plan énergétique, pourrait se jouer avec le charbon qui offre beaucoup d’opportunités». C’est ainsi qu’il a émis le souhait de voir les autorités sénégalaises «s’intéresser aux centrales thermiques en charbon qui, non seulement se construisent assez facilement, mais ont également la particularité de ne pas engloutir beaucoup d’argent».
Limites du solaire et des éoliennes
Il s’y ajoute, poursuit le professeur Orhan Kural, que ces ouvrages ont un système d’évacuation de particules qui ne cause pas trop de dommages à l’environnement. Et de citer, entre autres pays qui ont pris l’option de «voir de ce côté», l’Afrique du Sud, Singapour, Israël, Turquie, Chine, Russie, Usa, Vietnam, etc. Autant de pays qui, à son avis, ont une «expertise avérée dans ce secteur d’avenir». Mieux, argumente-t-il, les résidus du charbon peuvent être utilisés dans l’industrie du ciment et la fabrication du goudron qui sert dans la construction des routes. Quid du solaire ? A ce propos, notre interlocuteur a été catégorique : «La vérité est que l’énergie solaire, malgré tout le tintamarre qu’il y a autour, n’est utilisée que par 2% de la population mondiale. Sans parler du fait que le solaire coûte, pour le moment, très cher.» S’agissant du système éolien, la conviction du professeur Orhan Kural est que, «hormis le Groenland, la Turquie, le Danemark et quelques rares pays, il n’y a pas, à vrai dire, un engouement autour de cette énergie».
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