YATMA GUISSE, PRÉSIDENT DÉPARTEMENTAL DE L'UNCS : “ Où nous ménera la barque de Wade?”

Les populations ont parlé, mais en vain.Toujours les augmentations se succèdent et souvent ce sont les commerçants qui sont accusés et qui refusent d'être l'agneau du sacrifice. Vu la sortie du directeur du commerce à travers les ondes d'une  radio, minimisant l'augmentation du prix du sucre, Yatma Guissé choqué, s’est inscrit en porte à faux contre cette sortie. Et une marche de grande envergure est prévue à Thiés dans quelques jours.

Depuis quelques temps le pays connaît des augmentations des prix du sucre et du gaz et sans aucune justification valable.Ce qu'ignorent les autorités, le peuple souffre et le jour de la vérité approche, ils seront les principaux responsables de ce qui se passera dans ce pays, le jour où un soulèvement populaire aura lieu. Aprés le riz, l'huile, le fer, le ciment et même le sable pour construction,aujourd'hui, c'est le gaz, le carburant et le sucre qui sont augmentés. L'Etat pointe du doigt des commerçants accusés de véreux, qui, profitant d'une panne des chaudières de la compagnie sucriére sénégalaise, stockent le sucre dans des magasins, favorisant une hausse inévitable du prix de cette denrée précieuse. Yatma Guissé, en tant que président départemental de l'union des consommateurs du sénégal veut mettre un trait sur les déclarations du directeur du commerce, minimisant une augmentation que le peuple sent comme un lourd fardeau sur son dos. “En tant que directeur du commerce, c'est regrettable,  car nous avons écouté son intervention;  sur le problème du sucre du carburant et du gaz. Depuis le mois de ramadan, le sucre n'apparaissait que par compte goûte dans le marché donc la panne de ces fameuses chaudières dont on veut se servir comme bouclier, est faux. Ce n'est pas la compagnie sucrière sénégalaise qui fait le gaz et alors, c'est toujours une panne de chaudiéres. Non, actuellement c'est devenu trop.Et trop c'est trop, la population sénégalaise a gagné une certaine maturité et ne va plus se laisser intimider par qui que ce soit.Si sur toute ces bavures commises sur les prix, le directeur du commerce minimise ce fléau, c'est inadmissible, dans tous les cas, les populations de Thiés vont battre le macadam, pour dire non” il ajoute, “Une hausse répétée des prix,ne doit pas laisser indifférentes les autorités qui semblent croiser les bras,devant une situation qui prendre une autre ampleur. Le gaz (06 kilos) coûte 3.005 francs, le (02 kilos) 1.350 francs, les prix du kilo de riz est non maitrisable, car il s'élève de jour en jour, l'huile dont le litre coûte 1.050 francs n'est toujours pas fixe, vient s'ajouter le carburant, or que le prix du baril a chuté depuis belle lurette et maintenant,que peut attendre le peuple de nos gouvernants ? Une progression de la pauvreté qui va déboucher sur le grand banditisme, car si on n'a pas de quoi manger, on risque d'utiliser d'autres moyens que d'aller travailler. Nous sommes partis à la source pour vérifier, car à chaque fois nous passons prendre les nouveaux tarifs à la direction du commerce de Thiés, donc nous savons bien ce que nous disons dans cette affaire. Nous n'accusons personne, mais disons ce qui se passe sur le terrain aux yeux de tous les sénégalais. Le baril est en baisse. En ce moment, nous  sensibilisons les populations pour qu'elles restent derrière les associations des consuméristes pour battre le macadam, le jour venu et faire face à ces gens” Le président départemental,est décidé d'aller jusqu'au bout avec l'appui des associations des consuméristes, des associations pour la réglementation des droits de l'homme et les populations qui sont victimes.

 Article paru dans La Voix Plus