Le directeur général de la société dénommée "Kalice" Visiente Ribéro Baladias a été attrait hier à la barre du tribunal des flagrants délits. Il est poursuivi pour les délits d'incitation à la débauche et détournement de mineure.Les faits se sont déroulés le 17 Avril dernier à la cité Hann Mariste où le prévenu a élu domicile. La gendarmerie a été alertée suite à un appel anonyme. Ce dernier l'informait que des actes de pédophilie étaient en train d'être commis dans le domicile du Dg de "kalice". Les pandores ont aussitôt débarqué sur les lieux.
En effet, ils ont trouvé ce vieux Espagnol, âgé de 65 ans, en flagrant délit avec une fille mineure, âgée seulement de 17 ans, habillée en culotte et couchée sur un lit. Sur place, un paquet de viagra vide et une revue pornographique étaient trouvés sur les lieux ; des indices de flagrance pour ces visiteurs. Ces derniers n'ont pas hésité à l'embarquer le même jour avant de le placer sous mandat de dépôt le 19 avril du même mois.
Auditionnée, la fille soutient que c'était la deuxième fois qu'elle se rendait au domicile du mis en cause. Pour la première fois, après une passe, son bourreau lui aurait remis 15.000 F Cfa. La seconde fois qui a été gâtée par l'arrivée des gendarmes, le vieux lui a remis 10.000 F Cfa.
"Il m'a déshabillée et a entretenu des relations sexuelles avec moi. Puis, il m'a rhabillé", a-t-elle déclaré à la police. Interpellé sur les faits, M. Baladias a balayé d'un revers de main les griefs retenus contre lui. À l'en croire, sa compagne est loin d'être une mineure puisque âgée de 20 ans. De plus, c'est elle-même qui lui aurait proposé une partie de plaisir.
«Quand je l'ai fait monté dans ma voiture, je l'ai interpellée sur son âge réel. Elle m'a répondu qu'elle était née en 1990 », a soutenu le Dg de « kalice » qui précise: « Mon amie Mamy qui nous a mis en rapport, m'avait précisé qu'elle avait bien 20 ans. Poursuivant sa logique de défense, Ribéro Baladias de souligner :
«Une fois chez moi, c'est elle qui m'a proposé d'entretenir avec elle des rapports sexuels, moyennant 10.000 F Cfa ». Avant de noter: « Ce que j'ai tout de même accepté en la faisant monter dans ma chambre. Mais, je n'ai pas pu faire grand chose puisque 15 à 20 minutes à peine, les gendarmes ont tapé à la porte de mon domicile ».
Pour les avocats de la partie civile, le délit de détournement de mineure est manifestement établi, tout en invitant le tribunal à retenir la minorité de la victime. Pour sa part, Me Babacar Mbaye concède au prévenu celui de détournement de mineure. À l'en croire, la fille n'a pas été amenée de force au domicile de M. Baladias. « Mieux, elle n'y est pas restée contre son gré", a-t-il dit. Partant, il a réclamé 5 millions de Francs en réparation du préjudice causé.
Me Pape Sène, avocat défenseur de sa cause, a demandé la relaxe pure et simple de son client. Selon lui, la minorité ne se présume pas, elle doit être prouvée par un acte d'état civil. « Et celle-ci est l'élément constitutif des deux délits. Si celle-ci n'est pas établie, aucun ne peut être retenu », a insisté M. Séne. Le parquet s'en est rapporté à la décision du tribunal. Le mis en cause sera fixé sur son sort demain mercredi.
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