Un mort peut en cacher un autre ; deux copines ont perdu la vie en un tour d'horloge…Le double drame a eu lieu hier au quartier Teenou Mame Cheikh à Touba. La nouvelle, tel un conte de fée s'est vite répandue au Baol. 11 heures, nous sommes déjà au lieu du sinistre. Les bâches font ombre au soleil de plomb…Tout est noir dans cette histoire. Quelques curieux adossés aux piques s'interrogent sur l'origine de cette catastrophe. Mais, le mystère envahit les familles éplorées aux abois, le quartier à l'émoi se met déjà aux oraisons funèbres. L'atmosphère, mêlée à la peur, donne des frissons à la curieuse assistance. La thèse de la sorcellerie est avancée. Selon les témoignages recueillis sur place, les deux femmes s'entendaient très bien, jusqu'au jour du drame. Leurs maris respectifs, messieurs Ngom et Hane, vivant tous en Gambie, sont également amis de longue date. Mais une petite farce entre les deux copines a donné une tournure cruelle à leurs jeux de femmes. Leur amitié s'arrête là…Madame Hane se plaignait de douleurs à la tête ; et avec un ton taquin, elle dit à son ami, «depuis que tu m'as mis les tresses, j'ai mal à la tête… ». « Je voulais y cueillir une mangue », rigole l'autre. Les choses ont dégénéré quand toutes les deux se sont mutuellement accusées d'être des sorcières. La femme de G. Hane et celle de G. Ngom ont continué les échanges d'invectives, jusqu'au soir ou Madame Ngom est trouvée morte dans son lit, avec des gris-gris au cou. Sa mort est mystérieuse, tout comme celle de sa copine, morte également, quelques heures après ce premier drame. Les deux copines sont mortes, et le flou persiste toujours dans leurs relations. Les circonstances de leur décès restent énigmatiques…
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