Le 13 janvier 2010, dans la
soirée, Aboubacar Camara (4 ans), accompagné de son grand frère (11
ans), s’est rendu aux Hlm 4 chez le vieux Moussa Fall, un architecte à
la retraite, âgé de 70 ans. Ces deux enfants ont l’habitude de
fréquenter ce vieux. Ils lui rendent visite fréquemment. Lorsque les
enfants sont entrés dans la chambre du vieux, Aboubacar Camara a vu un
pistolet qu’il a pris pour un jouet. Il l’a montré à son frère. C’est
ainsi que le vieux Moussa Fall s’est levé et leur a dit qu’il ne
s’agissait pas d’un jouet, mais d’un vrai pistolet. Il s’est mis à
manipuler l’arme pour leur montrer comment ça marche. Il avait,
toutefois, oublié qu’il y avait une balle dans le canon. Ayant appuyé
sur la gâchette, une balle de calibre 6,35 mm est partie et a atteint
le jeune Aboubacar Camara à la poitrine. La balle, qui est entrée entre
la région du cœur et l’emboîtement de l’épaule, lui a traversé le corps
pour sortir à son dos.
Le garçon est immédiatement évacué à l’Hôpital général de Grand-Yoff.
Là, il est automatiquement pris en charge par les médecins. Au moment où les toubibs s’affairaient pour sauver la vie de l’enfant, le commissaire des Parcelles Assainies, Abdoul Aziz Sarr, est mis au courant de l’incident. Après enquête, il s’est rendu compte qu’aussi bien la victime que l’auteur des faits habitent les Hlm. Automatiquement, il entre en contacte avec son collègue du poste de police des Hlm qui dépêche un inspecteur sur les lieux pour procéder au constat et ouvrir une enquête. Dès le lendemain, le vieux Moussa Fall est convoqué au poste de police des Hlm. Entendu, il explique que la balle est partie par mégarde. S’agissant de l’arme, il soutient qu’il l’a acquise en 1996. Il est détenteur d’un permis de port d’arme. Seulement, il dit qu’il ignorait qu’il devait renouveler périodiquement cette autorisation. Du fait de son âge avancé, il a été libéré sur instruction du Procureur de la République, à charge pour lui de se présenter à toute réquisition de la justice. Quant à l’enfant, il est hors de danger. Son père, un maître tailleur, a mis tout sur le compte de la volonté divine et a déclaré qu’il ne porte pas plainte.
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