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LA POSTE - Rupture unilatérale de contrat, tentative de chantage… : Le Dg Mamadou Lamine Thior et un agent attraits à la barre

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LA POSTE - Rupture unilatérale de contrat, tentative de chantage… : Le Dg Mamadou Lamine Thior et un agent attraits à la barre

Si Fatoumata Keïta ne renonce pas à la procédure judiciaire enclenchée, le directeur général de La Poste et le président du comité de suivi du restaurant de l’entreprise seront devant le juge. Il leur est reproché d’avoir rompu un contrat sans préavis et d’avoir tenté de faire chanter un prestataire de services.

Rupture unilatérale de contrat, confiscation de biens et tentative de chantage. Ce sont les délits auxquels le directeur général de La Poste, Mamadou Lamine Thior et le président du Comité de suivi du restaurant, Ogo Sow, devront répondre devant le juge. Cela, après que la présidente du Groupement d’intérêt économique La Tartite, Adja Cheikh Fatoumata Keïta, par ailleurs, adjudicataire du restaurant de La Poste a été expulsée de la cantine, «d’une manière abusive» par M. Sow, «de connivence avec M. Thior».

Selon Mme Keïta, la gestion et l’exploitation dudit restaurant lui ont été confiées à la suite d’un appel d’offres dûment lancé par la direction générale de La Poste, il y a plus de six mois. Mais, s’étonne-t-elle d’être sommée par le comité de suivi composé de six membres d’arrêter la prestation de service sans aucune notification, au préalable. Elle explique que la rupture du contrat qui la lie à La Poste découle de son «refus de subir le chantage et de s’acquitter du versement d’une ristourne que (lui) imposent les membres du comité de suivi». En effet, révèle-t-elle : «Les problèmes ont commencé avec l’établissement des prix des plats. Dans la soumission que j’ai déposée, j’avais fait une offre de mille francs Cfa pour un plat de steak. Mais, les membres du comité de suivi dirigé par M. Sow m’ont exigé de leur remettre deux cents francs Cfa sur chaque plat vendu, en guise de ristourne. Or, cela ne m’arrangeait pas. Ainsi, j’ai refusé. Devant ce fait, ils versent dans des menaces en me faisant savoir que la longévité de mon contrat ne dépendait que d’eux. Car, le directeur général ne fait qu’exécuter les ordres du comité. Parce que c’est celui-ci qui l’a appuyé pour qu’il soit directeur général.» Il s’y ajoute, d’après M. Keïta, que «les camarades de Ogo Sow semblaient détenir des actions dans le restaurant dans la mesure où ils m’ont imposé des sachets d’eau à vendre aux postiers au prix de cinquante francs Cfa. Or, c’est moi qui devais leur fournir la boisson. De même, ces six personnes n’ont jamais payé un seul plat. Tout leur est donné gratuitement. D’ailleurs, ils en faisaient un droit». A en croire la plaignante, ce refus de subir le diktat de ces agents de La Poste a conduit à la radicalisation de leur position. Cela, «après que j’ai encore refusé d’augmenter le salaire d’une de mes employées qui m’a été recommandée par Mariètou Fall, elle aussi membre du comité». Et survient le comble, quand un jour, le groupe de «M. Sow se présente au restaurant avec un huissier pour me demander de remettre les clés sous prétexte que les postiers ne sont pas satisfaits de la qualité des repas. Ce qui est faux, car le personnel a signé une pétition pour fustiger la démarche du comité, essentiellement mû par son intérêt».

La gérante du restaurant poursuit que cette manœuvre des postiers n’est pas gratuite, car «le marché a été déjà attribué à une autre personne, entre temps, et que le repreneur devrait commencer le lendemain». Lasse de subir ce harcèlement, M. Keïta confie avoir saisi le directeur général, Mamadou Lamine Thior, pour arbitrage. En vain. «Il a fallu l’intervention de hautes personnalités pour que ce dernier me reçoive dans son bureau pour me dire que la direction générale n’est en rien impliquée dans cette affaire.» Une réponse qui désole la plaignante car, rappelle-t-elle que l’appel d’offres avait été lancé par M. Thior et que «c’est lui qui avait retenu ma candidature». En effet, elle se convainc que «le comité réagit sous les ordres du directeur général qui semble être pris en otage».

Par ailleurs, M. Keïta regrette que l’accès au restaurant lui ait été interdit, depuis quelques jours «alors que mes biens sont confisqués à l’intérieur. Cela me cause un manque à gagner énorme. D’où mon recours à la justice».

Du côté de la Poste, c’est le mutisme. A défaut du directeur général, Mamadou Lamine Thior qui est resté injoignable, le président du Comité de suivi, Ogo Sow, déclare n’avoir rien à dire à ce sujet. «J’attends de voir pour réagir. Pour le moment, je ne peux pas me prononcer», résume-t-il.

 



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