Mamadou Diouf ouvre le feu sur un gendarme et le blesse au pied

Le 31 mars 2012, vers les coups de 20 heures, une grosse opération de multiplication de faux billets de banques a capoté, nous dit le Populaire. Et  ce sont les éléments de la Section de recherches de la Gendarmerie qui ont réussi  à mettre la main sur les auteurs de cette opération financière frauduleuse. En effet, c’est suite à une dénonciation qu’une stratégie a été montée par les enquêteurs pour mettre la main sur les nommés Mamadou Diouf et Cheikh Goudiaby. Ces derniers ont, d’ailleurs, comparu hier devant la barre du tribunal des flagrants délits pour association de malfaiteurs, tentative de mise en circulation de faux billets de banques, violences et voies de fait. Les autres ont réussi à prendre la fuite. Le sieur Diouf qui se dit employé à la société Sénégal de pêche dit avoir confondu les éléments enquêteurs à des agresseurs, c’est pourquoi il a accidentellement blessé l’un d’entre eux avec son arme de service.

Pour rappel, l’histoire remonte à la rencontre de Diouf avec un marabout nommé Aliou Diallo. Dans le procès-verbal d’enquête, le prévenu explique qu’il a rencontré le marabout pour solliciter des prières afin que ses activités marchent mieux. C’est dans ce cadre que A. Diallo lui a remis un sac contenant de faux billets de banque, d’une valeur de 350 millions. Le démarcheur dans la transaction d’or, dit l’avoir gardé pendant quatre mois, en attendant de trouver la personne idéale pour les multiplier. Par la suite, explique-t-il, toujours aux enquêteurs : « Michel m’a appelé et m’a fixé un rendez-vous dans une maison sise aux Mamelles, où l’opération devait se tenir ». Seulement, devant le tribunal, il a complètement changé de version, « J’ai rencontré Michel sur le milieu de l’or et lorsqu’il m’a appelé, c’était pour me proposer un marché. Je ne suis pas venu avec le sac contenant les billets. J’avais un sac  qui contenait mes affaires », a-t-il dit pour se tirer d’affaire, avant d’ajouter qu’il ne connait pas son co-prévenu. Frigoriste de son état, Cheick Goudiaby réfute aussi toute implication à l’affaire. « Je passais dans les parages quand un vieux qui était dans une voiture m’a demandé de lui acheter des cigarettes. Ce que j’ai fait. C’est en continuant mon chemin que les gendarmes m’ont interpellé », déclare-t-il. Et ce, même si les enquêteurs relèvent que c’est lui qui faisait le guet au moment où ces complices tentaient de faire l’opération. Le parquet qui a retenu la culpabilité des deux prévenus a requis à leur encontre deux ans ferme.