Ce jour-là, vers 1 heure du matin, cinq prostituées professionnelles ont été surprises par les éléments du commissariat central de Dakar au cours de leur patrouille. Elles étaient en ébats, chacune sur son pagne, avec son client, dans le jardin public sis sur la route de Ngor. Le représentant du ministère public a estimé que ces femmes ne méritent aucune clémence, car les faits entrent dans le cadre de la dégradation de nos mœurs. Aussi, a-t-il requis un mois ferme contre ces professionnelles du sexe. Elles seront fixées sur leur sort le 22 août prochain.
Mariama Ndoye, prostituée professionnelle, mère d'un enfant, âgée d'une quarantaine d'années, Néné Diaïté 47 ans, prostituée professionnelle, Maty Kane, 40 ans prostituée professionnelle, Dieynaba Dia, 43 ans, prostituées professionnelle, et Marie Emilie Sané, 42 ans, sont toutes loin de leur jeunesse dorée. Certaines parmi elles, ont un ou deux enfants, et ne vivent que du produit de la vente de leur corps. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 10 août, où les éléments du commissariat central, en patrouille, ont surpris ces prostituées vers 1 heure du matin dans le jardin public sis sur la route de Ngor. Où, ces professionnelles du sexe avaient tout bonnement transformé ce lieu public en un dédale où elles étalaient à même le sol leur pagne pour « recevoir » leurs clients, en plein air. Appréhendées et déférées au parquet, elles ont comparu à la barre du tribunal départemental le 17 août pour répondre des faits qui leur sont reprochés. Après moult contorsions langagières pour noyer le poisson, elles finissent par reconnaître les faits. Dans son réquisitoire, le procureur a mis le doigt, point par point, sur le mauvais comportement de ces femmes. « C'est grâce aux éléments du commissariat central de Dakar, dans le cadre de leurs opérations « coup de poing », qu'ils ont surpris ces femmes dans le jardin public sur la route de Ngor, alors qu'elles avaient recevaient leurs clients, chacune ayant d'ailleurs étalé son pagne à même le sol où elle entretenait des relations sexuelles », attaque-t-il. Avant de poursuivre que, c'est dans cet état sordide de nudité que les policiers les ont arrêtées pour délit d'outrage à la pudeur publique ; et que, elles avaient d'ailleurs toutes reconnu les faits lors de l'enquête préliminaire. « Mais aujourd'hui, elles viennent raconter n'importe quoi, leurs dénégations ne sauraient convaincre le tribunal, les faits sont établis, et pour la répression je requiers un mois ferme contre chacune d'elles », assène-t-il. Le jugement sera rendu le 22 août prochain.
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