Les faits pour lesquels le village de Binguhél est au centre de toutes les conversations remontent au jour où le nommé Oumar Keita (32 ans), pris de folie partielle après un retour du Maroc dans des conditions dramatiques, a surpris le manoeuvre Sellou Seydi en train d'entretenir des relations sexuelles avec sa soeur germaine Kadjatou Keita (19 ans environ). Mécontent, Oumar Keita, le fou a adressé un avertissement à Sellou Seydi, amant de sa soeur , mais c'était sans compter avec ces deux tourtereaux qui s'aimaient d'un amour viscéral. Plusieurs mois après, Séllou Seydi qui ne cessait de se voir avec sa dulcinée, a malheureusement était surpris pour la seconde fois par le malade mental. Furieux cette fois-ci, il ravala néanmoins sa peine, mais cherchait des voies et moyens pour s'attaquer au fiancé de sa soeur, Séllou Seydi. C'est ainsi que le mardi 19 février dernier aux environs de 11 heures du matin, ayant soutiré une arme à feu, négligemment laissé par Moussa Keita dans sa chambre, le fou s'en empara. Ledit fusil de calibre 12 de marque Baykl appartenait à son oncle Yoro Guissé absent du village au moment des faits. (Moussa Keita avait volé l'arme de Yoro Guissé pour effectuer des parties de chasse)
Après avoir subtilisé l'arme, le criminel s'est payé une cartouche
Toujours dans sa préméditation, le malade mental Oumar Keita s'était payé une cartouche chez un trafiquant traversant habituellement leur localité. Le jour du drame, la victime Sellou Seydi qui était loin de se douter qu'il allait retrouver l'au-delà avait quitté son domicile habituel pour se rendre à un chantier de construction où il était manœuvre. En passant ainsi devant la demeure de sa dulcinée, Oumar Keita, malade mental et frère de cette dernière l'invita dans sa chambre aux fins de discuter ensemble. Mais c'était sans compter avec les dérives éventuelles dont tout malade mental est capable. A peine est-il donc entré dans ladite case, que le fou se saisit du fusil et ouvrit le feu, atteignant de plein fouet Sellou Seydi à la tempe, qui s'écroula, rendit l'âme avant que le criminel toujours dans sa furie, égorgea le corps déjà froid. Suite à ce crime qu'il considérait comme une vengeance, Oumar Keita referma tranquillement sa case en y abandonnant le cadavre baignant dans son sang. Mais la folie aidant, il parlera de son crime plus tard et de la manière la plus naturelle à des paysans. Aveux qui coïncidaient avec la visite de sa chambre d'un autre jeune villageois, venu chercher du matériel du thé dans la même chambre avant de découvrir le corps de la victime. Une clameur générale s'établit alors dans le village avant que les hommes de l'adjudant Jean Ndiaye, commandant la brigade de gendarmerie de Dialacoto ne soient avertis du crime. Suite à une enquête méticuleuse, les pandores ont pu déjouer tout le jeu de cache-cache établi, avant leur descente, par les villageois. Des manoeuvres tendant à taire le nom du propriétaire dudit fusil en l'occurence Yoro Guissé notable respecté dans la localité. Il est à noter que Moussa Keita neveu dudit propriétaire de l'arme par qui a transité celle-ci pour aboutir aux mains du dément a pris la fuite pour une destination inconnue. Pendant ce temps Yoro Guissé et le criminel Oumar Keita se faisaient arrêter par les pandores au cours de la même nuit du 19 février. Ils seront déférés auprès du procureur Serigne Bassirou Guèye dans les prochains jours en attendant l'enquête suit son cours.
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