L’Imam Mouhamadou Diawara risque de vivre une bonne partie du mois béni de ramadan en prison. Il est impliqué dans une affaire d’escroquerie et d’abus de confiance portant sur 14 millions FCfa, qui lui vaut d’être placé sous mandat de dépôt. Et son procès a été renvoyé au 2 septembre prochain.
Attrait devant la barre du tribunal correctionnel de Kaolack, l’Imam Mouhamadou Diawara a eu toutes les peines du monde pour s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés. Accusé d’abus de confiance et d’escroquerie, le prévenu n’a pourtant rien reconnu de ces accusations. Contrairement à ce qu’a déclaré G.D, le plaignant.
Selon ce dernier, qui est ex-agent des chemins de fer, l’Imam Mouhamadou Diawara l’a escroqué de 12 millions de FCfa. Et ces faits remontent à 2003 lorsqu’il a été envoyé au chômage avec des indemnités. Vouant une grande confiance au notable religieux, qui est par ailleurs son beau-fils, l’ancien cheminot lui avait remis cette forte somme destinée aux travaux de finition de sa maison et à l’achat d’un taxi. Le plaignant ajoute que l’Imam, entre deux prières dirigées à la mosquée, lui a également soutiré deux autres millions de francs après sur promesse de faire émigrer son fils en Europe.
Mais, un an plus tard, le plaignant explique avoir constaté, à sa grande surprise, que les travaux de construction de la maison étaient toujours au point mort. Pis, le taxi était dans un mauvais état alors que M. Diawara n’avait rien épargné de ce qu’a pu rapporter le véhicule. Après s’en être ouvert aux parents de l’Imam, l’ex-cheminot a fini par déposer une plainte à la police.
Épinglé par les limiers du commissariat de police de Ndorong au mois de juillet dernier, le prévenu a nié les faits lors de son procès, la semaine dernière.
Face à la constance des accusations, l’Imam a ainsi clamé son innocence : «Mon beau-père gérait directement les travaux avec les maçons. Et je n’étais que son intermédiaire», pour dire qu’il n’a jamais reçu d’argent des mains de l’ex-cheminot.
Toutefois, les dénégations du prévenu n’ont pas convaincu le substitut du procureur, Souhayibou Sy, qui a jugé nécessaire de faire comparaître toutes les personnes impliquées dans cette affaire. Et répondant favorablement à la requête du parquet, le tribunal a renvoyé le procès au 2 septembre prochain afin de convoquer les témoins pour y voir plus clair. En attendant, l’Imam Diawara a été reconduit en taule où il a démarré le ramadan.
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