Thiaroye/Mer - Elle tue la femme de son frère enceinte de 8 mois

Si ce n’était pas la vigilance d’un voisin qui a alerté le commandant de la brigade de gendarmerie de Thiaroye, Fatou Diop serait enterrée et son bourreau, Ndiémé Ciss, vaquerait tranquillement à ses occupations. Malheureusement pour cette dernière, la gendarmerie a empêché l’enterrement et a procédé à son arrestation, convaincu qu’il s’agit d’un homicide après l’autopsie faite à l’hôpital Aristide Le Dantec. Ndiémé Ciss a ainsi été déférée au parquet le 2 mars dernier.

Ndiémé Ciss et son jeune frère Moussa Ciss, habitent dans la même maison à Thiaroye/Mer. Ainsi, lorsque Moussa Ciss a pris femme en la personne de Fatou Diop, il l’a amenée dans la maison familiale. Mais, petit à petit, des querelles ont commencé à mettre aux prises Ndiémé Ciss et Fatou Diop. Leur cohabitation devient difficile, voire dangereuse. Car elles ne ratent aucune occasion de se crêper le chignon. Malgré la grossesse de 8 mois de Fatou Diop. Le 10 février dernier, une énième altercation les oppose. Excédée, Ndiémé Ciss (34 ans), plus âgée que Fatou Diop (25 ans), s’empare d’ustensiles de cuisine de toutes sortes pour les lui balancer avec furie. Les voisins accourent ensuite pour les séparer. Quelques jours plus tard, Fatou Diop tombe gravement malade. Le 27 janvier, elle est immédiatement conduite à l’hôpital de Pikine. Son évacuation vers l’hôpital général de Grand Yoff est ordonnée par les toubibs. Une fois dans ce centre hospitalier, elle est encore une fois transportée vers l’hôpital Principal de Dakar, sur instruction des médecins. Sur place, elle est admise au service de réanimation. A 19 heures, le même jour, elle rend l’âme. Comme c’est une affaire de famille, le mari de la défunte, Moussa Ciss, décide de récupérer le corps et de l’enterrer rapidement, pour ne pas empirer la situation. Mais c’était sans compter avec un voisin qui a immédiatement informé, par un coup de fil, la brigade de gendarmerie de Thiaroye. Le commandant de brigade, Aly Konté, dépêche immédiatement des agents sur les lieux. Ordre leur est donné d’empêcher l’enterrement. C’est au moment où tout le monde était massé au cimetière, et que des prières étaient en train d’être formulées pour la mémoire de la défunte, que les gendarmes ont débarqué. Ils ont sommé l’assistance de tout interrompre. Le corps de Fatou Diop est ensuite acheminé à l’hôpital Aristide Le Dantec où une autopsie a été faite. Le certificat de genre de mort dressé à cet effet, fait état de mort consécutive à un polytraumatisme crânien avec lésions viscérales et hémorragie interne. Suffisant pour que Ndiémé Cissé soit arrêtée et gardée à vue. Elle a été présentée au procureur de la République le vendredi 02 mars dernier.