L'affaire remonte au mois d'avril dernier. Atou Niang, maçon de son état, domicilié à Touba, a attiré une jeune fille du nom de Nd. F. B, âgée seulement de 12 ans, pour la violer. Après son forfait, il a menacé de la tuer si jamais elle s'en ouvrait à sa maman. La fille s’exécute. Malheureusement, quelque temps plus tard, le corps de Nd. F. B commence à se transformer. Ses parents ne tardent pas à se rendre compte qu’elle est enceinte. Pressée de questions, elle finit par tout raconter et dénoncer son violeur. Atou Niang est ainsi arrêté et envoyé en prison. La grossesse suit son cours. Mais elle ne tarde pas à inquiéter les parents de la fillette, à force qu’elle avance. Au bout de 9 mois, elle est conduite à l’hôpital. Il a fallu toute l’ingéniosité des médecins qui ont utilisé la plus haute technologie médicale pour sauver la fille et le bébé. Pour ce faire, ils ont dû opérer la fillette et sortir l’enfant par le sein la désormais jeune maman. Huit mois durant, Nd. F. B sera internée à l'hôpital Principal de Dakar suite à des complications attestées par un certificat médical et un bulletin d'écographie.
Ce qui a poussé l’avocat, Me Assane Diomo Ndiaye à assurer la défense des intérêts de Nd. F. B. En sa qualité de militant des droits de l'Homme, le conseil de la partie civile a fait état de son indignation de voir le prévenu, père de l'enfant de sa cliente, aller en prison. Mais, ajoute-t-il, «dura lex, sed lex» (la loi est dure, mais c'est la loi). Selon lui, sa cliente étant mineure, le viol est attesté car le principe de consentement mutuel ne peut en aucun cas faire recette. Le procureur dans son réquisitoire, se fondant sur les dispositions de l'article 320 du code pénal, a requis le maximum prévu par la loi c’est-à-dire 10 ans. La défense assurée par Me Jacques Baudin, quant à elle, a émis de sérieuses réserves sur l'âge de la fille qui, selon lui, s'est fait délivrer un jugement supplétif. Il s’est attaqué aux services de l’état civil qui, à son avis, sont peu fiables ; car les personnes peuvent y naître et renaître à leur guise. Pour finir, il a demandé au juge de disqualifier les faits en corruption ou détournement de mineure et faire une application bienveillante de la loi à son client. L'affaire est mise en délibéré jusqu’au jeudi 10 août.
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Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:37 PM)Participer à la Discussion