TRAÎNÉ DEVANT LE JUGE PÉNAL POUR VIOL ET PÉDOPHILIE COMMIS SUR UNE FILLE DE 12 ANS : Le jardinier Malang Cissé est sauvé par les contradictions notées dans le certificat medical

Jugé hier au Tribunal des flagrants délits pour viol et pédophilie sur A.B., une mineure de 12 ans, Malang Cissé peut s'estimer heureux d'avoir échappé de justesse au maximum de la peine requise. Jardinier de son état, il doit sa relaxe au bénéfice du doute, aux contradictions notées dans le certificat médical, faisant état de viols multiples, la où la victime soutenait mordicus avoir été violée une fois par le prévenu qu'il venait de rencontrer pour la première fois. Le certificat médical constitue un élément de preuve redouté des prévenus de faits de viol, du fait qu'il recèle généralement des éléments à charge, formulés par l'homme de l'art assermenté. Seulement, dans le cas du dossier de viol jugé hier, au Tribunal des flagrants délits, incriminant le jardinier Malang Cissé, ce moyen de preuve a desservi la partie civile et tiré d'affaire le mis en cause. Accusé de viol et pédophilie commis sur A.B.

 une fillette de 12 ans, Malang Cissé a, au terme du procès, été relaxé au bénéfice du doute. Pourtant, à la lecture du procès-verbal d'enquête de la police, la cause semblait perdue d'avance pour le prévenu, tellement le contenu de ce document l'accablait. Il a fallu au cours de l'interrogatoire d'audience l'intervention du procureur de la République qui a passé à la loupe les termes du certificat médical, pour que jaillissent des faisceaux de vérité. En effet, ledit document dit que A. B., 12 ans, avait fait l'objet de viols multiples. Ce qui dans une certaine mesure blanchissait le mis en cause qui a juré la main sur le cœur n'avoir vu sa supposée victime qu'à la gendarmerie.

Une version en porte-à-faux avec les déclarations de cette dernière, qui a soutenu que, le jour des faits, elle s'était rendue au dépotoir du coin, en compagnie de son frère pour déverser des ordures. Seulement, poursuit elle, en cours de route, son frère l'a laissé seule pour aller jouer au football. C'est donc dans ces circonstances que le mis en cause qui l'avait trouvée sur place l'a entraînée dans un lieu isolé, afin de la violer.

Une version soutenue par son frangin qui a signalé qu'à son retour, il avait trouvé sa sœur dans un piteux état. Ayant rencontré dans les parages le mis en cause, il a vite fait de l'accuser du viol de sa sœur. Face à ses accusations, Malang Cissé s'est défendu en soutenant que c'est parce qu'il ne parle pas wolof que le garçon a dit à sa sœur de l'accuser.

 Quoi qu'il en soit, lors de son réquisitoire, le parquet s'est basé sur le certificat médical qui fait état de cas de viols répétés, pour conclure qu'il y avait un sérieux doute dans le dossier. Un réquisitoire qui a été suivi par le tribunal qui a fait bénéficier le doute au prévenu Malang Cissé.