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Troisième conférence africaine de Logiciels libres : Les Africains se liguent pour refuser « l'esclavage numérique »

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Troisième conférence africaine de Logiciels libres : Les Africains se liguent pour refuser « l'esclavage numérique »

Pour casser les barrières, augmenter les échanges, réduire le gap numérique, une vingtaine de pays d'Afrique francophone, anglophone et du Magreb se sont donné rendez-vous dans la capitale sénégalaise pour mieux s'orienter. Il s'agit pour ces derniers de promouvoir la technologie africaine, de chercher des voix et moyens pour sortir de la zone de dépendance, et surtout de replacer l'Afrique dans le monde numérique et virtuel. D'où leur idée d'accentuer les fora et autres échanges à travers les logiciels libres, pour refuser la mainmise occidentale ; l'esclavage numérique.

Des centaines de délégations venues de plus de vingt pays du continent noir ont rallié Dakar en début de la semaine dernière, pour le compte de la troisième conférence africaine de Logiciels libres (IDELO). Après l'Afrique du Sud et le Kenya, le Sénégal est le premier pays francophone à abriter une rencontre de ce genre. Pour cette rencontre, les organisateurs, à savoir la Fondation Africaine des Logiciels Libres et sources ouvertes (FOSSFA). Ainsi, pour être plus efficace, se prémunir de toute erreur d'appréciation, pour parer à la complexité des systèmes d'information à travers les réseaux du monde, les organisateurs de cette rencontre pensent qu'il est indispensable de respecter les standards ouverts, d'assurer une bonne intégration, la sécurité et la pérennité des systèmes. Ceci en développant un savoir-faire africain basé surtout sur les technologies de l'information et de la communication. Selon Mme Nenna Nwakanma, coordinatrice du FOSFA, l'heure est venue pour les Africains de conceptualiser leurs propres programmes, de moduler et de modifier les autres logiciels en langues locales, pour renverser la tendance. « Les occidentaux veulent nous coiffer toujours au poteau de l'esclavage. Nous devons refuser l'esclavage numérique, promouvoir la liberté, permettre le partage et faire de ces logiciels un droit à l'information afin d'y faire accéder tous les Africains, et en même temps réduire le gap et la pauvreté », dira-t-elle. Pour FOSFA, il faudra nécessairement traduire cette liberté en acte, et au bénéfice du continent noir. « L'eldorado se trouve dans le savoir, reste à voir comment l'Afrique va traduire son génie, s'adapter pour ne plus acheter des logiciels, mais en créer, ou en traduire selon ses besoins en investissant le budget consentis aux logiciels ailleurs, et en se dotant de ressources humaines de qualité », poursuit Mme Nenna Nwakanma. Pas de doute, pense Lewis Rabkin, ministre Sud-africain représenté à la rencontre : «  Nous devons par notre génie détruire les barrières des industries occidentales, qui, après leur développement rejettent l'échelle pour imposer des licences d'utilisions des logiciels. Travailler pour faire cesser les restrictions artificielles, et surtout garder ouvert nos esprits ; éviter aussi que des tensions internes viennent perturber la croissance de l'Afrique dans ce domaine ». Raison pour laquelle, M. Tidiane Sylla, représentant du ministre Habib Sy, croit savoir que pour se développer et relever le défi, l'Afrique doit user de son talent, obliger les autres à passer par la voix de la concurrence saine et livre. « Il faudra mettre en œuvre les capacités des jeunes, rendre effective leur savoir pour qu'ils participent de manière active à la conception, et surtout cesser d'être des utilisateurs des produits des autres », argue M. Sylla. Et de proposer une « journée nationale de livre » au niveau de chaque pays pour la fête de l'Internet. S'engager et éviter la prolifération en travaillant en synergie entre développeurs et producteurs, telle est la conviction de Mme Lewis Rabkin, ministre Sud-Africain. Suffisant pour le représentant du recteur de l'université de Dakar, d'exhorter les chercheurs, universitaires, étudiants, et autres acteurs de s'ériger en ambassadeurs de l'Afrique pour développer un modèle ouvert. Aux Africains, les organisateurs demandent de développer le programme de la diversité culturelle pour multiplier les chances des échanges, en prélude à la prochaine rencontre d'Abidjan, prévue en 2009.



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