La pédophilie est devenue à l’heure actuelle un phénomène de société dont les effets sont néfastes sur les enfants mineurs. Une autre affaire est passée à la barre, avec comme prévenu un nommé Ousmane Ndiaye. Il risque deux ans ferme.
Le cas du Mbourois Ousmane Ndiaye est assurément matière à réflexion. Cet individu vient de boucler ses 40 ans, mais ses agissements jugés vils et moralement bas commis sur des tout-petits, ont finalement conduit les habitants de son quartier à être sur le qui-vive et à être beaucoup plus vigilants sur leurs progénitures. L’autre jour, il a failli être lynché par une foule surexcitée, décidée à lui abréger la vie. Heureusement pour lui, les éléments du Commissariat urbain, mis au courant de la situation qui prévaut au domicile du pédophile, sont allés à son secours avant de lui demander de monter à bord du panier à salade.
L’autre jour, il comparaissait sous la prévention du délit de pédophilie sévèrement réprimé. Les Mbourois avaient l’habitude de voir des Européens attraits au tribunal pour cette infraction. Dans son quartier, les gens ne se doutaient pas une seule fois que Ousmane Ndiaye avait une attraction sexuelle pour leurs enfants. C’était mal connaître l’homme qui se dit marié à une Européenne en voyage. C’est dans une maison qu’il a construite que le présumé pédophile attirait les garçons de 6 à 8 ans, dit-on.
Son modus operandi est des plus simples. Il commencerait par offrir aux tout-petits soit du sandwich, soit du pain au chocolat. Et pour mieux les appâter, il prêterait à ses cibles son vélo. Parfois, c’était pour écouter de la musique ou admirer son album. B. M. D., M. G., P. D. B., et A. Nd., ont eu à mordre à l’appât. Leurs parents n’avaient vu que du feu, sauf la dame Fatim Touré qui avait remarqué les va et vient incessants des garçons dans la maison de Ousmane.
Depuis lors, la dame a commencé à se douter de la moralité du gars. La dernière fois, elle a bien vu le jeune B. M. D. sortir de la maison en courant. Trop, c’est trop, pensa Fatim qui n’hésita pas à ébruiter l’affaire dans son voisinage. La suite, vous la devinez. A la Police, Ousmane a tout nié. Selon lui, il a une propension à aborder les enfants et de leur offrir des cadeaux, c’est tout. Entendu à son tour, le jeune B. M. D. a raconté de fond en comble tous les faits. Pour lui, le mis en cause est coutumier des faits. A chaque fois, c’est pour appeler un des enfants du quartier pour s’enfermer ensuite avec lui dans sa chambre. Sans toutefois dire avec précision s’il a eu à avoir des relations contre-nature avec lui, le mineur répondit par la négative et affirme avoir dîné chez lui. Après cela, il a été invité à prendre place sur le matelas.
« Il m’a demandé de me déshabiller et a commencé à me faire des attouchements. J’ai eu peur et j’ai claqué la porte de sa chambre pour m’enfuir ». C’est en quelques minutes l’explication fournie par B. M. D. aux policiers enquêteurs du commissariat de Mbour. Trois autres jeunes, qui auraient été victimes des agissements du prévenu, ont corroboré les propos de leur camarade à la Police. A-t-il eu l’occasion d’assouvir ses pulsions libidineuses sur ces pauvres innocents ? Toute la question est là. A la barre, Ousmane Ndiaye s’est illustré en jurant sur tous les saints pour convaincre de sa non culpabilité. Mais cela n’a pas du tout ébranlé le ministère public qui dira, d’emblée, que les faits reprochés au prévenu sont extrêmement graves. Le procureur Mamadou Seck a indiqué que toutes les déclarations des mineurs entendus à la Police de Mbour sont concordantes. Il est bien vrai qu’il n’a nulle part été mentionné de relations contre-nature ou de pénétration sexuelle tout court. Par ailleurs, il n’y a pas eu un certificat médical délivré par un toubib pour éclairer la religion du tribunal. Le ministre public s’est appesanti sur ce phénomène et son lot d’actes inhumains et barbares. D’où la nécessité de frapper vite et fort. Mamadou Seck a demandé au tribunal de requalifier les faits en attentat à la pudeur et à condamner le prévenu à deux ans ferme. Le délibéré est fixé au vendredi prochain
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