La Maison de la Culture a vibré avant-hier au rythme de la Fête de la musique. Le public s’est délecté des belles notes offertes par les artistes.
Le groupe « Elite Vocal Renaissance de Dakar », fort d’une trentaine de membres, a laissé une bonne impression lors de son passage sur scène à l’occasion de la célébration de la fête de la musique à la Maison de la Culture Douta Seck. Les jeunes violonistes et flûtistes ont offert au public des compositions révélatrices de leur souci de porter haut la musique profane. Telle la chorale de Julien Jouga, les jeunes de « Elite Vocal Renaissance de Dakar » avec leur voix mélancolique ont plongé l’auditoire dans une sorte de recueillement.
Le public contemple la parfaite exécution des violons et des flûtes par ces jeunes garçons et filles. Ils font montre d’une grande maestria.
Les sonorités des violons et des flûtes sont chahutées par de légers roucoulements de tambours. Leur deuxième titre a poussé le public à sortir de sa langueur. La chanson tirée du répertoire Sérère a provoqué le déchaînement de plusieurs personnes qui étaient venues assister au spectacle. Nous resterons dans le même tempo. L’Orchestre national prend leur relève. Et c’est une chanson grinçante et dansante dans laquelle les sons des tambours et du « Tama » étouffent à peine les notes de la guitare. Mais ce qui accroche surtout le regard c’est la démonstration de ce joueur de Tama ou encore des guitaristes. La chanteuse Guéréti Badji, elle, fait découvrir à l’assistance les rythmes de la Casamance. Elle laisse éclore du romantisme dans son titre « Colycounda ».
Propulsée par les pulsions des tambours de l’Orchestre national, la chanteuse, soutenue par un choriste, se livre à une danse endiablée provocant des tonnerres d’applaudissements. Mais c’est surtout Moussa Ngom qui ravit la vedette aux autres. Vêtu d’une tenue militaire assortie d’un pull-over noir et avec ses chaussures de couleurs différentes, l’artiste est accueilli par des vivats. Il entonne un de ses morceaux fétiches « Thieddo » repris par les nombreux jeunes qui ont envahis la cour de la Maison de la Culture.
Les garçons poussent des cris pour l’encourager. Il était visiblement satisfait. Et tant mieux car cette fête est celle des musiciens et des chanteurs, mais aussi pour tous ceux qui aiment la musique, c’est probablement tout le monde.
C’est pour cela que tous les jeunes talents, tous courants confondus, n’ont pas voulu être en marge de la célébration. Plusieurs groupes de rappeurs ont pris d’assaut le lieu du spectacle, histoire de montrer ce dont on est capable. Cet événement a été un moment pour les jeunes rappeurs ou les chanteuses de se mettre sur orbite, de se révéler au public. Car ils ont ainsi l’opportunité de se produire devant un public nombreux. C’est aussi une occasion pour eux de communier avec leurs fans. Car le billet d’un spectacle n’est pas à la portée de tout le monde.
« La fête de la musique est un moment pour les artistes de communier avec leurs fans. J’apprécie ce bouillonnement dans la musique sénégalaise. Il y a beaucoup de jeunes artistes talentueux au Sénégal qui méritent d’être encadré par les anciens », avance Moussa Ngom.
Mais pour ce dernier, le 21 juin coïncide aussi avec l’anniversaire d’un de ses fils et c’était une raison supplémentaire de communier avec tous les jeunes qui se pressaient avant-hier à Douta SecK à vivre la musique .
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