Le 30 septembre, le ministère de la Défense américain a diffusé un document de 71 pages, sorte de guide pratique sur la conduite à tenir dans l’institution militaire US vis-à-vis des personnes transgenres.
Depuis le 30 juin dernier, le ministère de la Défense américain (DoD) a mis fin à l’interdiction des personnes transgenres dans les armées. Ce que le candidat Trump a violemment dénoncé.
Qu’importe… Les États-Unis rejoignent donc un groupe de 18 pays qui acceptent les transgenres dans leurs forces armées : Australie, Autriche, Belgique, Bolivie, Canada, République Tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Israël, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Espagne, Suède et le Royaume-Uni.
La décision de lever l’interdiction des transgenres a été prise par le Pentagone pour favoriser son recrutement. Mais le DoD s’est donné un an avant de commencer à recruter des personnes ayant changé de sexe.
Combien de transgenres dans l’armée US ?
En attendant les futurs recrutements, les militaires transgenres peuvent déjà servir ouvertement dans l’armée américaine. Ils peuvent même recevoir des soins médicaux appropriés puisque, depuis le 1er octobre, les militaires nécessitant un traitement, voire une intervention chirurgicale, pour changer de sexe peuvent l’obtenir des services de santé militaires. Les coûts pour l’institution militaire sont estimés au minimum à 2,4 millions de dollars par an et au maximum à 8,4 millions de dollars.
Sur 1,3 million de soldats américains, il y aurait entre 2 500 et 7 000 militaires d’active transgenres, selon une étude de juin dernier de la Rand Corporation, institution américaine à but non lucratif de recherche et d’analyse. Human Rights Campaign, la plus importante des associations défendant les personnes transgenres, estime de son côté qu’elles sont environ 15 500 dans les rangs de l’armée d’active, de la réserve et de la Garde nationale.
Jenn Burleton, directrice de TransActive Gender Center, à Portland, a commencé des sessions d’informations auprès des militaires de l’armée de l’air. (Photo : Sgt. John Hughel)
Un manuel de 71 pages
Une nouvelle étape vient d’être franchie dans le processus d’intégration des transgenres dans les rangs des forces US. Le 30 septembre, le DoD a diffusé un document de 71 pages, sorte de guide pratique sur la conduite à tenir dans l’institution militaire vis-à-vis des personnes transgenres.
Comment loger les transgenres ? Peut-on les déployer dans des opérations extérieures ? Doit-on leur fermer la porte des unités des forces spéciales ? Faut-il mettre en place un entraînement physique spécifique ? Quels congés accorder pour les traitements et les opérations ? Autant de questions que le commandement US a posées et auxquelles il a fallu trouver des réponses ou des débuts de réponses.
Ce Defense Department Policy Handbook veut donc aider les militaires transgenres et ceux qui souhaitent changer de sexe, mais aussi leurs camarades et leurs chefs, dans leur vie quotidienne et la réalisation de leurs missions. Des « tips » (« astuces ») abordent, sans vraiment les régler, les questions des pronoms (« lui » ou « elle » ?) et de l’effet des hormones sur le corps et le mental, ou encore préconisent de ne surtout pas parler de « travelos ». Et dans le doute sur la conduite à tenir, conclut le Handbook, il reste l’aumônier.
2 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2016 (22:11 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (22:17 PM)Que DIEU nous en préserve !
Seytan à l'oeuvre et doit certainement être très content !
Que DIEU nous en préserve !
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