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Tchad: Deby affirme contrôler la capitale et l'ensemble du pays

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Tchad: Deby affirme contrôler la capitale et l'ensemble du pays

Le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé mercredi à N'Djamena que ses forces avaient le "contrôle total" de la capitale et du pays et qu'elles poursuivaient les rebelles en fuite.

"Nous avons le contrôle total non seulement de la capitale mais du pays" a déclaré le chef de l'Etat au cours de sa première conférence de presse depuis le début de la bataille de N'Djamena le week-end dernier entre ses forces et les rebelles qui tentaient de le renverser.

"Il (des rebelles) y en a qui ont fui, il y en a qui sont encore dans N'Djamena déguisés en civil, il y en a qui tentent de rejoindre la frontière (soudanaise)", a ajouté le président, s'adressant aux journalistes en treillis militaire de combat.

Cette proclamation de victoire d'un chef d'Etat assiégé par les rebelles dans la présidence pendant tout le week-end intervenait à l'issue d'un entretien avec le ministre français de la Défense Hervé Morin, venu à N'Djamena lui apporter un soutien clair.

M. Morin a déclaré à la presse être à N'Djamena pour porter "un message politique au président Deby" indiquant le "soutien et (la) volonté de la France que le Tchad conserve son intégrité".

Mardi, le président français Nicolas Sarkozy avait promis que Paris ferait "son devoir" au Tchad s'il le fallait. Ce "devoir" de la France, "ce serait de protéger, peut-être maintenant de façon plus décisive si le besoin s'en faisait sentir, le gouvernement légal", avait précisé son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.

Après la multiplication des marques de soutien de la France à son encontre, le président tchadien n'a pas exclu mercredi d'accorder une grâce aux six Français de L'Arche de Zoé condamnés à huit ans de prison pour "tentative d'enlèvement d'enfants" au Tchad.

"A partir du moment où la Constitution tchadienne me donne le droit d'élargir qui que ce soit, tchadien ou étranger (...), ce n'est pas impossible, si la France le demande bien sûr, que j'examine cette question", a-t-il dit.

Sur le plan militaire, l'horizon semble s'éclaircir un peu plus chaque jour pour l'Armée nationale tchadienne (ANT).

L'alliance rebelle partie le 28 janvier du Soudan pour attaquer la capitale, a dit mercredi s'être "un peu retirée" à "environ 70 kilomètres" de N'Djamena.

Une colonne rebelle a été repérée à 200 kilomètres de la frontière soudanaise en direction de N'Djamena, selon une source militaire.

M. Kouchner a fait état de 100 à 200 véhicules rebelles à l'est de N'Djamena.

De son côté, M. Morin a confirmé "l'existence d'une colonne" de rebelles qui "se déplace lentement" vers la capitale. "La France fera ce qu'elle a déjà fait dans les limites du droit international et des règles que le président de la République (française) a imposé aux forces pour cette opération", a ajouté le ministre français.

Mais le Tchad n'a pas demandé à ce stade une aide militaire à la France, a indiqué mercredi un parlementaire français après une rencontre avec M. Kouchner.

Les rebelles quant à eux refusent de baisser pavillon. L'alliance a mis "en garde" la France mercredi "contre toute intervention directe", en assurant que les menaces de Paris ne les "dissuadaient pas" de repasser à l'offensive.

Dans certains quartiers de N'Djamena, un peu d'animation commençait à regagner les rues mercredi, avec quelques commerces qui ouvraient. Hors du centre, les traces des combats se manifestaient par des véhicules calcinés, détruits ou renversés au milieu des rues, entourés de cadavres brûlés ou en état de décomposition avancée.

Au total, 1.231 personnes - 491 Français et 740 étrangers - ont été évacuées depuis samedi de N'Djamena, vers Libreville, selon le ministère français des Affaires étrangères.

Les combats ont fait au moins un millier de blessés, et poussé 20.000 à 30.000 personnes vers le Cameroun voisin. Paris a affrété deux avions pour transporter 80 tonnes d'aide humanitaire d'urgence au Cameroun pour aider ces réfugiés.

Mais, à pied ou à moto, des centaines de Tchadiens s'empressaient mercredi de franchir à nouveau dans une énorme cohue le pont N'Gueli pour regagner N'Djamena, qu'ils avaient fuie pour se réfugier à Kousseri, au Cameroun.

 



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