ABDOULAYE BATHILY AU MEETING DE SON INVESTITURE : Ce que je ne ferais pas si je suis élu Président

Le professeur Abdoulaye Bathily, qui a été investi candidat de la Coalition Jubbanti Sénégal samedi au stade Iba Mar Diop de Dakar, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Il s’est en effet attelé à peindre un régime de Wade sous ses traits les plus noirs. S’agissant par exemple des chantiers du régime de l’alternance, le secrétaire général de la Ld/Mpt considère que "le développement n’est pas une simple addition de projets, encore moins de projets restés au stade d’idées non mûries, non planifiées, voire chimériques". Si toutefois il est élu à la magistrature suprême, Bathily promet ainsi d’oeuvrer de toutes ses forces pour que le Sénégal tourne le dos "à la déconstruction permanente, à l’impréparation et l’imprévoyance coupables qui ont conduit au naufrage du Joola ; au pilotage à vue et au tâtonnement qui empoisonnent la vie quotidienne des citoyens de Dakar et dans les autres régions, l’incompétence ; l’incurie qui coupent l’électricité, bouchent l’horizon et poussent les jeunes au désespoir et dans l’océan ; l’impuissance et la faillite qui auraient dû conduire les auteurs et surtout l’auteur principal à une seule décision : la démission".

Dans la même veine, Bathily soutient qu’être à la tête de l’Etat, c’est d’abord "une responsabilité et un devoir envers un peuple. Ce n’est pas savoir tout et pouvoir tout, tout seul. Je ne dirai jamais à mon peuple en tant que président du Sénégal : Laissez-moi travailler". Evoquant la responsabilité citoyenne que les sénégalais devraient cultiver aujourd’hui, il martèle : "je demande à mon peuple de rejeter les anti-modèles promus au rang d’élites du pouvoir et offerts aujourd’hui en exemple à notre jeunesse : gain d’argent facile, raccourcis politiques d’enrichissement, carrières de transhumants ou de courtisans de Buur Saloum".

Par ailleurs le professeur Abdoulaye Bathily invite "le peule sénégalais à se détourner des conceptions et des pratiques de ceux qui pensent que la vérité de la politique est mensonge, ruse, tromperie, manipulation cynisme". Revenant sur les sept milliards, que le président Wade a gracieusement offerts au gouvernement, le Jallarbiste déclare : "Je m’interdis de confondre les ressources que les amis et les partenaires du Sénégal destinent au pays et ma fortune personnelle". Et d’ajouter : "je m’interdis, si je suis élu de mêler ma famille à la gestion des affaires publiques et de favoriser ainsi des dérives inacceptables, en particulier affairistes".