Après avoir réussi à faire partir du perchoir Macky Sall, des libéraux très proches du Chef de l'Etat manoeuvrent pour faire sauter le ministre d'Etat Ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio. Très jaloux de la confiance que le Chef de l'Etat a placée sur ce dernier qui est à ce poste depuis l'alternance, ces libéraux lui cherchent des poux dans la tête.
La nouvelle donne notée cette année sur l'organisation du pèlerinage aux lieux saints de l'Islam montre à suffisance les déboires du ministre des Affaires Etrangères, Cheikh Tidiane Gadio sur qui Me Wade mise beaucoup pour redorer le blason de la diplomatie Sénégalaise. D'habitude, il était au premier plan dans l'organisation du pèlerinage à la Mecque. C'était logique. Bizarrement, cette année, ce grand évènement a été confié au minis- tre du transport aérien. Raison de cette tournure ? Mystère et boule de gomme. Tout compte fait, il est clair que le dossier a atterri en d'autres mains confirmant du coup l'idée d'une cabale activée, en filigrane, pour réclamer la tête de l'homme de confiance du Président Wade. Certains libéraux stipulent l'idée selon laquelle Me Wade devrait se séparer de tous les technocrates au profit des militants authentiques pour pérenniser le régime libéral qui compte longtemps rester au pouvoir. En ce sens élucubrations, diagnostics hasardeux et hypothèses vont bon train pour statuer sur le sort de celui qui préside au ministère des affaires étrangères. En vérité, force est de reconnaître que le seul tort du ministre d'Etat aura été de cumuler les succès et de bénéficier d'une aura auprès du Chef de l'Etat. Cheikh Tidiane Gadio est, sans nul doute, le seul ministre à avoir échappé jusque-là aux griffes du sphinx libéral. De l'aube de l'alternance à nos jours, l'actuel ministre des affaires étrangères, «l'un des meilleurs de l'Afrique», Me Wade dixit, a toujours été maintenu à son poste parce que jouissant de la confiance du Président Wade qui trouve en son fidèle lieutenant l'abnégation, la rigueur dans le travail et les qualités appropriées pour mener à bien sa mission. En effet, de 2000 à 2008, Gadio a su s'acquitter avec brio de sa tâche, inscrivant du coup la diplomatie sénégalaise en bonne place au banquet de l'universel. Les «cou- peurs de routes» réussiront-ils à saper la confiance du Président Wade afin d'obtenir le scalp du chef de la diplomatie sénégalaise ? Wait and see.
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