S’il ne veut pas précipiter son départ du Palais présidentiel avant terme, le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, serait bien inspiré de renoncer à la modification de l’article 27 de la constitution par voie parlementaire. Les membres du Secrétariat national de Rewmi, qui, en sonnent ainsi l’alerte, estiment que la seule voie «qu’autorisent l’esprit et la lettre de la constitution pour modifier la durée du mandat du président de la République et la limitation du nombre de mandats à deux est le référendum». En conséquence, si ce projet de loi constitutionnelle portant la durée du mandat présidentiel de 5 à 7 ans, «déjà passé en commission technique venait à être adopté en violation flagrante de la constitution, par la plénière de l’Assemblée nationale», Me Wade se mettrait à dos le peuple. D’autant qu’il se serait arrogé, tout seul, le droit de s’octroyer des années supplémentaires de pouvoir sans consulter le peuple souverain. Une donne que ne comptent pas laisser prospérer les responsables de Rewmi qui vont mettre en branle une stratégie de lutte adéquate. Et le Président Wade pourrait en payer les pots cassés. En réalité, les rewmistes jurent de se donner tous les moyens ainsi que le droit «de mener une campagne nationale et internationale en vue d’une réduction de deux ans du mandat en cours du président de la République», avertissent l’ancien maire de Thiès et ses frères. Ils sont, cependant, restés muets sur la nature de cette campagne. Abordant la situation socio-économique nationale, les membres du secrétariat national de Rewmi marquent toute leur préoccupation par rapport aux difficultés chroniques que vit le peuple sénégalais. Lesquelles difficultés sont caractérisées par la recrudescence des coupures intempestives de courant, les pénuries d’eau, la pénurie du gaz domestique, la flambée vertigineuse et inexplicable des prix des produits pétroliers comparés aux pays de la sous-région, la hausse inqualifiable du prix du riz et sa disparition progressive des étals. Il faut y ajouter la détresse du monde rural menacé de famine et qui attend encore une aide substantielle. Idy tourne la page Awa Guèye Kébé La réunion du secrétariat national de Rewmi d’hier, la première qu’il a présidée depuis longtemps, a été une occasion pour Idrissa Seck de procéder à quelques nominations au sein de la direction du parti. C’est ainsi que Youssou Diagne, responsable de Mbour et ancien président de l’Assemblée nationale a été désigné vice-président de Rewmi en remplacement de Awa Guèye Kébé. Par cette mesure, l’ex-Premier ministre tourne définitivement la page Awa Guèye Kébé. Celle-ci a gelé ses activités au sein du parti, il y a, maintenant, plus d’un an, plongeant dans un mutisme total et entretenant le mystère autour de sa personne. Ancien gouverneur de Thiès relevé de ses fonctions pour sa proximité avec l’ex-édile de la cité du rail, Idrissa Camara a été nommé secrétaire national chargé des structures du Parti. Il récolte ainsi les fruits de sa fidélité à Idy au plus fort de la dualité au sommet de l’Etat. Autres arrivées dans la direction de Rewmi :Ndèye Magatte Dièye et Daouda Faye. Ils sont respectivement désignés secrétaire nationale à l’organisation du parti et secrétaire permanent du Parti.
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