Selon un de ses confidents à qui il a parlé, le Président lui aurait dit ceci : « il n’y a aucun changement dans mon dispositif. Tu demeures le Premier ministre et je te confirme comme directeur de campagne. Simplement, il s’agissait pour moi de neutraliser M. Idrissa Seck, de le ramener au sein du parti. C’était trop dangereux, électoralement, pour moi, de le laisser dans l’opposition. Je vous renouvelle ma confiance. » Selon d’autres sources, la question du partage du magot serait revenue sur le tapis. Le président de la République et son ancien Premier ministre seraient tombés d’accord sur le fait qu’en échange de la levée par le Premier des blocages qu’il aurait effectués sur les comptes bancaires de M. Seck, ce dernier aurait accepté de restituer une partie des fonds (on parle de 60 milliards de francs !) qu’il avait emportés en partant. Des fonds dont le président de la République a le plus grand besoin. Selon les termes du « deal », qui rappelle le fameux protocole de Rebeuss au cours duquel M. Seck se serait déjà engagé à restituer ces fonds, le Président accepterait de lui laisser une partie de l’argent. Histoire de ne pas l’étrangler financièrement et de lui permettre d’avoir une force de frappe financière. « Il me fallait le convaincre de ramener l’argent » aurait aussi dit le président de la République au Premier ministre. « Si ce que je suis en train de concocter réussit, je vais reporter l’élection présidentielle, mais pour ce qui est des législatives, il n’en est pas question puisque je l’ai déjà fait à deux reprises » aurait ajouté le Président à l’endroit du Premier ministre. M. Macky Sall à qui le chef de l’Etat avait effectivement confié sa décision de recevoir en audience M. Idrissa Seck « pour le neutraliser ». Bien évidemment, M. Macky Sall était contre. « Le contexte ne s’y prête pas et nos militants ne comprendraient pas » avait-il objecté mollement. Le Président l’avait rassuré en lui disant qu’il tiendrait compte de ses objections. Aussitôt M. Macky Sall envolé, le Président faisait venir son ancien Premier ministre, M. Idrissa Seck, et lui proposait de revenir dans le parti, tout en lui promettant de le blanchir. Ce qui fut fait séance tenante. Nous, si on était à la place de Macky, et connaissant Wade, on commencerait déjà à faire nos valises… Simple conseil d’ami !
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