Profitant de leur séance ordinaire d’hier, les responsables de Benno Siggil Senegaal sont revenus sur les coupures d’électricité, les problèmes des travailleurs et les inondations dans la banlieue. D’ailleurs, sur ce dernier point, ils ont critiqué la «réaction tardive» du gouvernement.
«La faute incombe à l’Etat qui est incapable de gérer correctement ses relations avec les entreprises avec lesquelles il travaille.» C’est l’analyse de Benno Siggil Senegaal sur les inondations à Dakar, particulièrement dans la banlieue. Selon leur porte-parole du jour, M. Cheikh Sarr, «c’est suite à la panne de l’une des stations de pompage, pour refus de l’une des entreprises en charge de l’alimenter en carburant, que l’eau, parce que ne pouvant plus être évacuée, est naturellement revenue à sa place. Sans compter que les routes qu’ils ont construites y sont pour beaucoup. Car les parties qui devaient servir de paravent pour les passants sont devenues des déversoirs d’eau de l’autoroute sur les quartiers environnants». Et un autre porte-parole, M. Momar Samb, de renchérir : «Non seulement l’Etat a retardé sa visite sur le terrain, en se focalisant sur un faux débat sur la responsabilité de la situation entre lui et les collectivités locales, juste pour punir les populations qui ont voté contre le régime. En plus, l’Etat sait que les 2 milliards prévus pour le Plan Orsec sont dérisoires. Ce qui est désolant. D’autant plus que l’architecte Pierre Goudiaby Atépa, qui est plus proche d’eux que de nous, les a interpellés, en direct, sur la Rts, pour leur demander, s’ils veulent régler définitivement le problème, de décaisser 30 milliards FCfa.»
Des primaires pour désigner un candidat en 2012 ?
Interrogés sur leur silence dans cet épisode, ils disent «avoir déjà, sur place, des représentants de Benno qui vont, tous les jours, voir les populations et rendre compte à la cellule mise en place pour étudier comment venir en aide, de façon concrète, aux sinistrés». D’autres points ont aussi été soulevés lors de cette rencontre. Il s’agit de l’électricité «qui va de mal en pis, alors que l’Etat dit avoir investi 500 milliards dans le secteur depuis 2004 ; sans parler du mode de paiement journalier de l’entreprise pour son approvisionnement en fuel, qui doit cacher bien des irrégularités et de la nécessité d’élaborer une stratégie d’approche et de soutien aux travailleurs dans leurs différentes luttes». La cohésion au sein de Benno et le consensus pour les élections de 2012 étaient également au menu. À ce propos, une journée d’étude est prévue pour recueillir toutes les propositions et voir quelle sera la meilleure façon d’aller aux élections. Et sur ce point, des primaires ne sont pas à exclure.
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