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Politique

César Atoute Badiate, Chef d’état-major de Atika : “Si Wade veut prendre les armes, on l’attend”

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César Atoute Badiate, Chef d’état-major de Atika : “Si Wade veut prendre les armes, on l’attend”

ENTRETIEN AVEC... César Atoute BADIATE, commandant du camp de Kassolole du Mfdc : «Les héritiers de Diamacoune suivent son chemin»

Commandant du camp de Kassolole, se présentant comme chef d’état-major du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), César Atoute Badiate aborde, dans cet entretien, entre autres, la succession d’abbé Diamacoune Senghor, la place qu’il occupe dans l’organigramme actuel de Atika (branche armée du Mfdc), l’arrestation de Magne Diémé et Cie en Gambie, les assises de Foundioungne I et la réélection de Abdoulaye Wade.

Qu’avez-vous ressenti après la mort de abbé Augustin Diamacoune ?

Le décès du secrétaire général du Mfdc, l’abbé Augustin Diamacoune a affecté tout le monde, surtout ici, dans le maquis. Mais, nous ne sommes pas découragés pour autant. C’est une grande personnalité qui a sacrifié sa vie pour la Casamance qui est morte. On est en train de montrer au monde entier que ses héritiers suivent aussi son chemin. Il ne faut pas que les gens pensent que nous avons reculé. Ce qui nous a surtout fatigués, quand sa mort a été annoncée, c’est que tout le monde a voulu lui succéder. C’est la raison pour laquelle la branche armée du Mfdc s’est prononcée pour que le monde entier sache que, ce que les gens racontent par-ci et par-là, n’est pas notre problème. Aujourd’hui, nous ne connaissons que Nkrumah qui va continuer l’œuvre du prélat, jusqu’à ce que la Casamance décide de tenir un congrès inter-Mfdc. Alors, les gens décideront si Nkrumah va rester ou si un autre sera nommé secrétaire général du Mfdc. Quand nous étions dans le deuil de notre cher regretté Abbé Augustin Diamacoune, le Sénégal et le Maroc ont attaqué nos cantonnements pour tenter de les démanteler sous prétexte de déminage.

Vous étiez un des proches du prélat. Quels sont les meilleurs souvenirs que vous avez gardés après sa mort ?

Les souvenirs que j’ai gardés de lui, c’est que, de son vivant, il prônait toujours l’unité du mouvement, la solidarité entre combattants pour que son objectif soit atteint : la libération de son pays, la Casamance. Deux ou plusieurs tendances du Mfdc ne peuvent pas libérer le peuple ; il faut l’unité. Il n’est jamais revenu sur sa parole à propos de la libération de la Casamance. Donc, nous maintenons toujours son idéologie. En plus, chaque fois qu’on n’appliquait pas ses conseils, on voyait plus tard les conséquences. Il est quelqu’un qui dit la vérité et qui n’a pas froid aux yeux. Il nous disait aussi que tous les combattants sont des frères, même s’ils viennent d’horizons différents.

Qui vous avait conseillé de rejoindre le maquis ?

Personne ne m’a pas conseillé ou forcé de rejoindre le maquis. Je l’ai rejoint lorsque le Sénégal a arrêté Abbé Augustin à cause de ses revendications. En plus, j’ai suivi le mouvement des populations et les démarches que les gens menaient. C’est en ce moment que j’ai su qu’il y a une vérité. Dès lors, je me suis engagé pour rejoindre l’aile Atika, parce que Diamacoune est un religieux et ne peut pas mentir à tout un peuple pour l’exterminer. Ce qu’il revendiquait était une réalité. Les réalités du Sénégal et celles de la Casamance sont totalement différentes. Nous n’avons pas les mêmes mœurs, le même climat avec le Sénégal. Nos grands-parents nous ont aussi raconté comment le colon est arrivé en Casamance et comment elle est devenue ce qu’elle est aujourd’hui. Donc, l’histoire est là. Je dirais que je suis l’un des fondateurs du maquis.

En quelle année vous avez rejoint le maquis ?

En 1983. Le maquis a commencé en décembre 1983. En 1982, nous avons descendu le drapeau du Sénégal…

Faites-vous partie de ceux qui ont descendu le drapeau du Sénégal à Ziguinchor ?

Oui. En 1982. C’est en ce moment que j’ai eu beaucoup plus d’informations à propos de la Casamance. C’est la raison pour laquelle j’ai abandonné le métier que j’exerçais à l’époque pour aller combattre pour la libération de tout le peuple casamançais.

Quel métier exerciez-vous et où travailliez-vous à l’époque?

J’étais maçon. En 1982, je faisais partie des maçons qui construisaient les locaux des sapeurs-pompiers de Ziguinchor. En 1983, nous avons construit la Somivac, en face au camp militaire de la zone n° 5 de Ziguinchor. Donc, c’est en plein chantier de la construction de la Somivac que j’ai rejoint le maquis.

Est-ce à cause des relations avec abbé Augustin Diamacoune que vous vous retrouvez à ce poste de responsabilité ou c’est grâce à votre courage sur le théâtre des opérations que vous avez gagné ces galons ?

Je n’ai pas obtenu ces galons grâce à ma collaboration avec le prélat. Mais, lorsque Salif Sadio nous maltraitait, nous avons tous fui le maquis. Une fois dehors, nous nous sommes réunis pour décider d’un commun accord de revenir le combattre.

Vous dites bien que vous aviez quitté le maquis lorsque Salif Sadio vous torturait ?

Oui. Lorsque nous nous sommes réunis, nous avons vite compris qu’il faut qu’on y retourne. Ainsi, nous avons organisé notre retour. Et tous les combattants m’ont confié cette responsabilité. Je ne pouvais pas refuser.

Soyez bien précis. Qu’entendez-vous par responsabilité ?

Je suis la personne qui avait dirigé les opérations lorsque nous étions revenus pour combattre Salif Sadio. Depuis lors, j’occupe ce poste.

Etes-vous l’actuel chef d’état-major ou non ?

Pour le moment, je le suis. Peut être, il y aura un moment où la Casamance décidera de nommer un autre ; tout comme elle peut me demander de continuer le travail. Si nous terminons avec Salif Sadio, nous saurons ce qu’on va faire.

A quoi se résume le quotidien d’un chef d’état-major ?

Je convoque régulièrement les chefs de tous les autres détachements pour les conseiller afin de leur donner le moral, le courage de tenir la lutte que nous sommes en train de mener. Ce n’est pas normal qu’ils me voient rarement. Le manque de réunions et de contacts permanents avec ces chefs et les combattants peut entraîner leur découragement qui pourrait être néfaste pour l’unité du maquis. Parfois, je me déplace vers les différents camps pour aller discuter avec les combattants pour les encourager afin qu’ils puissent mener leur travail à bien. Il y a des gens qui viennent pour me voir. Ceux-là, je les reçois aussi. Tout comme des missionnaires. Ceux qui veulent me connaître et qui veulent travailler avec moi font aussi le déplacement et je les reçois également sans problème.

Jusqu’où s’étend votre zone d’influence ? Nous sommes sur le long de la frontière de la Casamance avec la Guinée-Bissau ; les autres sur le long de la frontière avec la Gambie. Nous sommes sur les deux côtés. Mais, il y a une partie de la frontière avec la Gambie où il y a les combattants de Salif Sadio. Donc, nous n’avons pas encore fini avec lui.

Pourquoi vous avez accepté de combattre votre frère d’armes, Salif Sadio ?

Nous n’avions pas envie de le combattre. Nous savions, avant de rejoindre le maquis, qu’un fils de la Casamance ne devait pas verser le sang de son frère. Malgré ses bêtises, il n’aime pas qu’on lui dise la vérité. Et puis, c’est lui qui est connu hors du maquis comme étant notre chef. Normalement, il n’était pas nommé chef d’état-major, à l’époque, commandant des opérations. Koubalosso, lui, était nommé commandant chargé de la discipline. Nfally Dreu était le chargé des missions. Léopold Sagna était le chef-d’état-major. Mais, Salif s’est imposé comme chef d’état major sans le consentement de personne. Il était convenu qu’après ces nominations, Léopold devait signer s’il jugeait que celles-ci ont été bien faites, selon les normes. Mais, c’est Salif qui signait en fin de compte pour prendre toute décision. Donc, il s’est autoproclamé. Quand il a constaté, par la suite, que les gens ne sont pas d’accord sur ses agissements, c’est en ce moment qu’il a commencé à user de sa force. Si quelqu’un revendique, il envoie ses gens le frapper ou l’emprisonner. Certains combattants sont tués.

Où est-ce qu’il les tuait ?

Parfois, quand vous allez au champ de combat, il envoie un frère pour vous tuer pour ensuite faire croire que c’est l’ennemi. Finalement, nous ne pouvions plus supporter. Nous leur avons demandé de tous démissionner pour que la Casamance choisisse librement ceux qui vont les remplacer. Salif n’était pas d’accord. C’est en ce moment qu’il a commencé à user de sa force pour frapper les gens. Nous avons quitté le maquis. Malgré notre fuite, cela ne lui suffisait pas ; il allait chercher les combattants sur leurs lieux de refuge pour les fusiller sauvagement sans que justice soit rendue. Certains étaient frappés à mort, mais d’autres emprisonnés et privés de nourriture et d’eau. Les gens ne pouvaient pas continuer à se laisser tuer sauvagement. Alors, nous avons décidé de revenir pour l’attaquer. Mais si on ne le combat pas, il va finir par nous tuer tous. Normalement, les gens ne sont pas entrés dans le maquis pour une guerre fratricide, mais pour combattre le Sénégal.

Avez-vous maintenant des relations ou contacts avec lui ?

Non. Nous avions tenté de renouer les relations, mais il a refusé. Nous sommes bien conscients que nous menons une guerre fratricide. C’est la raison pour laquelle nous lui avions tendu la main pour une réconciliation afin d’enterrer la hache de guerre pour faire aboutir à notre objectif. Les armes avaient cessé de tonner pendant un bon moment jusqu’à ce que la guerre reprenne seulement l’année dernière. Pendant toute cette période de la trêve, on était en train de chercher l’unité parce que la Casamance ne peut pas se présenter à la table de négociation avec deux parties. C’est ce qui nous a permis de poursuivre les opérations jusqu’à présent. S’il avait accepté, à cette période, on allait être en train de négocier avec le Sénégal. C’est ce qui est l’origine du blocage.

Quelle est votre position sur l’arrestation de Magne Dièmé et Cie ?

Nous sommes très affectés par l’arrestation de Magne Dièmé et des autres ; nous ignorons les motifs qui ont entrainé leur arrestation. Au moins, quand vous arrêtez quelqu’un, il faut des preuves à l’appui. Personne ne sait de quoi il est accusé. Cela nous a dépassés.

Avez-vous tenté d’intervenir pour leur libération ?

Nous avons envoyé des émissaires pour rencontrer les autorités gambiennes. Quand ils reviennent, ils laissent entendre que la Gambie a promis de les libérer tel jour, mais quand la date arrive, rien.

L’alliance stratégique avec le front est-elle toujours en vigueur ?

Notre relation avec ceux de la zone Nord est toujours en vigueur, même si leur commandant est arrêté en Gambie. Nous n’avons aucun problème entre nous.

Que comptez-vous faire pour que Yaya Jammeh libère vos amis ?

Depuis leur arrestation jusqu’aujourd’hui, nous sommes en train de lutter pour leur libération. Nous avons envoyé nos émissaires, mais n’avons pas encore eu de satisfaction. Quand ils reviennent, ils nous font un compte -rendu qui nous rassure. Mais nous nous ne sommes pas découragés, pour autant. Nous prions toujours, pour que la Gambie les libère.

Magne Diémé n’était-il pas impliqué dans le coup d’Etat manqué contre le régime de Yaya Jammeh ; ce qui lui a certainement valu son arrestation ?

Magne, avant de faire quoi que ce soit dans sa zone de commandement, m’avise pour que je lui donne l’ordre. Il ne fait rien sans que je lui en donne l’ordre. Si on vous dit que Magne avait cette intention, on ne vous a pas dit la vérité, parce que nous n’avons aucun intérêt à renverser le régime gambien en place. C’est plutôt quelqu’un qui est contre nous qui a accusé Magne pour qu’on l’arrête en Gambie. Je ne peux pas vous citer les noms de ceux qui ont véhiculé cette fausse information. Les Gambiens peuvent les accuser pour autre chose, mais pas pour ça. Ils l’ont arrêté sans aucune preuve.

Pour la succession de Diamacoune qui soutenez-vous ?

Des noms ont été avancés : Jean-François Biagui et Ansoumana Badji. Chacun d’eux a dit qu’il lui revient de remplacer le vieux. Cela nous a déplu. C’est la raison pour laquelle nous avons désigné Nkrumah Sané, qui était l’adjoint du vieux, pour qu’il continue le travail de l’Abbé. Aujourd’hui, c’est lui que nous reconnaissons. Il lui revient de le remplacer, selon nos textes.

Nkrumah est considéré comme un faucon. Or, vous, vous êtes dans la logique des accords du 30 décembre 2004 que Nkrumah passe tout son temps à dénoncer. Pourquoi un tel choix ?

Les gens le disent parce qu’il ne favorise pas le Sénégal qui nomme secrétaires ceux qui le favorisent.

Que pensez-vous des pourparlers de Foundiougne I ?

Nous, dans le maquis, n’avons jamais assisté à une réunion à Foundiougne. Nous apprenons à partir d’ici, à travers les ondes des radios, qu’il y a une délégation sortie du maquis pour aller assister aux assises de Foundiougne. Ceux qu’ils y voient sont des combattants qui ont quitté le maquis depuis fort longtemps et qui sont à Ziguinchor. Ce n’est pas notre problème. Tout ce qu’ils y font n’engage qu’eux. Donc, nous n’avons jamais envoyé une délégation de combattants pour aller assister aux assises de Foundiougne I. Si réellement le Sénégal veut une paix définitive, il faut qu’il emprunte le bon chemin.

Que pensez-vous de la réélection de Abdoulaye Wade ?

Le Sénégal qui a voté massivement pour sa réélection parce que c’est un des leurs. Mais, nous lui rappelons qu’il (Me Wade après son élection en 2000 : Ndlr) avait promis de régler le problème de la Casamance dans un délai de 100 jours, lorsqu’il venait d’arriver au pouvoir. Depuis lors, le problème n’est pas réglé. Ça nous a étonnés parce qu’on ne sait pas s’il doit le régler par des armes ou on va s’asseoir autour d’une table pour une solution définitive parce que nous ne voulions pas la guerre. Mais, s’il veut régler le conflit par les armes, nous l’attendons. S’il nous convoque, autour d’une table pour négocier, nous serons d’accord. La balle est dans son camp.

Où vous voulez que les négociations se tiennent ?

Les négociations auront lieu dans un pays différent du Sénégal. Nous ne pouvons pas entrer dans le territoire sénégalais pour négocier. Si vous avez des problèmes avec quelqu’un, vous ne pouvez pas aller le trouver chez lui pour lui dire tout ce que vous pensez, même si vous êtes courageux parce qu’il peut fermer ses portes quand vous aurez fini de parler. Par où allez-vous sortir ? Donc, s’ils veulent qu’on négocie, il faut qu’on aille à l’étranger pour trancher définitivement le problème. Maintenant si une partie a raison, on le lui dit. Mais si elle a tort, il faudrait qu’elle l’accepte. Nous ne voulons pas entrer au Sénégal pour négocier parce que nous ne lui faisons pas confiance. Le Sénégal a torpillé plusieurs cessez-le-feu qui ont été signés d’un commun accord en tuant des combattants.

Qu’est-ce que vous êtes en train de préparer aujourd’hui ? Etes-vous prêts à la confrontation?

Nous ne voulons la guerre, mais c’est le Sénégal qui nous l’a imposée. Si le Sénégal avait fait ce que nous avions voulu, on allait s’asseoir autour d’une table pour régler définitivement ce problème. Mais il refuse et nous attaque. Et nous ne pouvons pas laisser faire. Si on nous attaque, on ripostera. Mais s’ils disent qu’ils sont des hommes et ont de la force, nous n’en avons pas, mais nous comptons sur Dieu qui nous donne de la force. Nous sommes conscients que les populations casamançaises sont fatiguées. Nous ne voulons pas les perturber, si le Sénégal est d’accord. Nous voulons leur épargner toute difficulté, si le Sénégal le veut. Mais s’il veut nous imposer encore la guerre, il sera responsable de toutes les conséquences qui en découleront. Quelles sont vos relations avec Tag Nah Way et l’armée bissau-guinéenne ?

Nous n’avons aucune relation avec le chef d’état-major, Tag Nah Way et les militaires bissau-guinéens. Nous n’avons pas les mêmes objectifs et ambitions. Ils ont leur pays et nous, le nôtre. Ce qu’ils font ne nous concerne pas et notre lutte ne les concerne pas non plus.

Comment et de quoi vivez-vous dans le maquis, aujourd’hui?

On se débrouille pour vivre. On s’est bien organisé de sorte que certains vont à la pêche et d’autres à la chasse, chaque jour. Nous vendons une partie et l’autre partie des poissons et de la viande est destinée à notre consommation.

Ce qui veut dire que vous ne faites plus de braquages comme avant?

Nous n’avons jamais fait de braquages. Nous nous débrouillons pour vivre. Si on vous dit que nous ne vivons que du butin des braquages dans le maquis, on ne vous a pas dit la vérité. En plus, dans ce secteur où nous sommes si vous menez une enquête poussée, vous pourrez avoir un bon témoignage. Nous n’avons jamais braqué pour vivre.

Pouvez-vous préciser dans quelle localité le dispositif militaire a été renfoncé ?

A Baïla, dans le département de Bignona, non seulement ils ont renforcé le dispositif militaire, mais aussi ils ont installé de nouveaux cantonnements. Si réellement le Sénégal voulait la paix, il n’allait pas commettre ces conneries-là. Qu’est-ce qu’il cherche ? C’est ça la paix ? Ces femmes ne peuvent pas dire qu’elles n’ont pas vu ces militaires qui continuent à arriver massivement en Casamance.

PS : Cet entretien n’a pu être illustré par la photo de César Atoute Badiate, compte tenu des conditions dans lesquelles il s’est déroulé. Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs.



1 Commentaires

  1. Auteur

    Black Rebelle

    En Avril, 2012 (18:35 PM)
    je suis un rebelle contre toutes les injustice je suis un rebelle et je continuerai de combattre l'injustice l oppression le négatif alors si vous ete dans le négatif saché k je combattrai le votre système de meurtre """""""VIVE LA TERRE SACRE DE LA CASAMANCE VIVE ATIKA""""""""""""
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