Bécaye Diop, Ministre d'État, Ministre de l’Intérieur, a invité par lettre l’ensemble des dirigeants des partis politiques. C’est ce que nous apprend un communiqué qui nous est parvenu. L’objectif de cette lettre est de demander aux formations politiques leurs suggestions ou propositions sur « les critères de choix du modérateur » , les « grandes lignes de sa mission » et la « durée de ladite mission ».
La démarche de Bécaye Diop est ainsi une suite logique de l’adresse à la nation du 31 décembre du Président Wade. Ce dernier se prononçant sur les travaux de la Commission technique de revue du code électoral s’est dit prêt à faire droit aux revendications de l’opposition à savoir « la désignation d’un modérateur et la traduction en termes de lois et règlements des points ayant fait l’objet d’un consensus ».
Le communiqué du Ministre de l’Intérieur a ainsi rappelé ces « péripéties ». Toutefois, Bécaye Diop donne un « délai raisonnable » de 15 jours « pour permettre de répondre ».
Durant leur première rencontre avec le Ministre de l’Intérieur, l’opposition, notamment celle réunie autour de Benno Siggil Senegaal, avait boycotté. Arguant ainsi que les conditions n’étaient pas réunies pour une discussion franche.
Par la suite, les leaders de cette coalition ont mis sur la table trois conditions pour leur retour aux négociations pour la révision du code électoral. Dores et déjà, Bennoo exigeait l’intégration des conclusions de ces concertations dans le code électoral et un engagement du Chef de l'État à les respecter.
Le Ministre de l’Intérieur Bécaye Diop a été aussi récusé et la mise en place d’un cadre indépendant et d’une personnalité indépendante ont été sollicités. Cette dernière devrait permettre de rapprocher les positions et de chercher le consensus.
À la suite de cette position, la mouvance présidentielle avait aussi réagi par la voix de Me Abdoulaye Babou. Pour le délégué de la Mouvance présidentielle aux concertations pour de la modification du code électoral, les représentants de Bennoo Siggil Senegaal ont agi en politique en boudant les travaux.
Il avait notamment annoncé que la durée de la campagne électorale sera ramenée à 15 jours. « En 1978, la campagne avait duré 14 jours.
En France, elle se tient pendant 15 jours. Pourtant, ce pays est une grande démocratie. Les médias sont développés. On peut toucher le maximum de personnes en peu de temps. Pour la Rts, il faut mobiliser 1 milliard 300 millions de francs CFA pour l’équipement. Pendant la campagne électorale l’activité économique du pays est bloquée », se justifiait-il. Une position qui avait abouti à une détérioration des relations entre les deux camps.
Même les partis non alignés avaient fini par rejoindre Bennoo Siggil Senegaal dans leur démarche. Aujourd’hui, avec la volonté affichée par le Président et son ministre de l’Intérieur, peut-être on va vers le consensus tant souhaité.
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