Cheikh Tidiane Gadio a reçu samedi Serigne Modou Bousso Dieng. Comme avec Bara Tall et Serigne Mansour SY Djamil Gadio a décidé de travailler main dans la main avec le chef religieux. Et selon ce dernier, le choix porté sur Gadio n'est pas fortuit, car il est le seul ministre de Wade qui n'ait pas été indexé dans des histoires de détournement.
Accompagné d'une forte délégation composée de fils de chefs religieux, Bousso Dieng se dit toujours être pour une candidature unique de la société civile. Les raisons de cette rencontre selon l'ancien chef de la diplomatie sénégalaise, « c'est qu'il y a une urgence d'agir ensemble pour faire avancer le Sénégal». Cependant, les deux hommes ont eu «une parfaite convergence sur le Sénégal qui doit rester un pays africain phare, innovateur, respecté sur les grandes questions de démocratie, de gouvernance et de renaissance africaine ».
Et de « convenir ensemble qu'il est temps de poser la question de leadership nouveau qui amène le Sénégal vers le statut de pays émergent mais aussi un pays qui aura fait le bilan avec sa propre histoire et ses propres difficultés ». Et de souligner: « nous ne sommes pas des pêcheurs en eaux troubles ou des va-t-en guerres bien au contraire nous disons qu'il y a un problème très grave, très central au Sénégal ».
«Le pays pour l'essentiel et les institutions sont dans une situation qui nous pose problème à cause de ce que nous avons appelé le projet de dévolution dynastique du pouvoir », fustige le prédécesseur de Madické Niang au département des Affaires étrangères. Par ailleurs, cette monarchisation de la République est aujourd'hui l'enjeu fondamental de la situation nationale », laisse attendre l'auteur de « Luy jot jotna ».
«Une fois que ce projet est freiné ou abandonné ou on y renonce les Sénégalais devront encore une fois dans une volonté de réconciliation, dans une démarche consensuelle bâtir un nouveau Sénégalais », souhaite le camarade de Djamil et Bara Tall. Et au diplomate de rassurer : « À chaque fois que « j'ai engagé quelque chose dans ma vie, je suis allé jusqu'au bout.
Et, il est hors de question pour moi à cet âge-là de changer de façon de faire parce que ce j'ai fait jusque-là m'a porté bonheur ». « Mieux, je porte mon engagement devant le peuple sénégalais, devant des frères, des leaders spirituels que nous allons mener le combat jusqu'à la victoire du peuple sénégalais », renchérit-il.
«Ceci entre dans un contexte où tous ont une crise de conscience politique ou avec les politiques et se demandent s'il est prêt à respecter ses engagements une fois qu'ils seront avec lui », rappelle l'ancien ministre de Wade. Interpellé sur la sortie musclée du président Wade contre l'ambassadeur des Etats-Unis, il convoque Kouchner pour dire qu'il préfère rester mué sur la question.
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