(Correspondance Madrid) A moins d’une semaine du début de la campagne électorale et moins d’un mois des élections présidentielles, la situation de la distribution des cartes d’électeurs et d’identité est des plus préoccupante en Espagne. Aucune mesure allant dans le sens de faciliter sa distribution n’a été prise. En fait, la presque totalité des cartes est encore au Consulat General de Madrid et à ce jour le retrait des cartes n’a pas encore atteint le taux minimum de 10%.
Pour le visiteur qui fait un tour au Consulat du Sénégal à Madrid, l’image est désolante, frustrante et encore. Des boîtes blanches qui ont eu des jours meilleurs trônent sur une table et attendent avec désespoir leurs propriétaires qui arrivent à compte goutte. La plupart des ressortissants sénégalais vivant dans les autres villes d’Espagne qui débarquent à Madrid qui pour une carte consulaire, qui pour un retrait de passeport profitent de l’aubaine pour retirer leur sésame afin de pouvoir voter lors des prochaines élections présidentielles.
Sur 9298 cartes réceptionnées le mercredi 27 décembre , seules quelques1000 ont été retirées par leurs propriétaires à la date du lundi 29 janvier 2007. Un chiffre dérisoire à la limite révoltant à un mois des élections et dépassé le délai de la phase contentieuse. Pire encore il est à noter qu’il y a plus de 600 cartes qui n’ont pas encore été reçues. Se pose alors la question de savoir, combien de Sénégalais d’Espagne voteront le 25 février prochain.
Le Consul Général du Sénégal à Madrid, affirme avoir informé les autorités compétentes de cette situation et demandé la mise en place de moyens pour permettre la constitution de commissions itinérantes dans le but de faciliter la distribution des cartes à travers les 27 villes de l’Espagne.
Serait-ce que ces autorités ont oublié que l’Espagne s’étend sur 503000 km2 et compte deux archipels avec 7 îles où se trouvent plusieurs sénégalais. En plus de cela les lieux de concentration de ces derniers se caractérisent par leur isolement et leur éloignement.
Non, au contraire, tout porte à croire qu’elles n’ont tout simplement pas les moyens de leur politique. Une fois encore, elles ont étalé tout l’amateurisme dont elles ont fait montre tout au long de ce processus. Des commissions qui étaient arrivées tardivement, un budget insuffisant pour faire le tour des villes et des indemnités qui jusqu’à ce jour n’ont pas encore été payées.
En tout cas il y a urgence face à l’imminence des élections.
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