DJIBO KA DANS LES ILES DU SALOUM : «Dans la galaxie politique sénégalaise, le président Wade n’a pas son pareil»

En marge de la visite de travail qu’il a effectuée en début de semaine dans l’île de Bambouk, une des premières aires marines protégées du pays, le ministre de la Pêche et leader de l’Union pour le Renouveau démocratique, Djibo Leyti Kâ, ne s’est pas empêché de faire une lecture de la situation politique du moment. Il s’est félicité du choix des libéraux pour reconduire le président Abdoulaye Wade une nouvelle fois encore à la tête du pays. Djibo Kâ a trouvé ce choix judicieux et a dégagé le profil du candidat devant briguer la magistrature suprême comme quelqu’un qui cristallise la volonté et les aspirations du peuple sénégalais et qui répond  et satisfait aussi à l’exigence d’une moralité irréprochable.

«Je félicite le président Abdoulaye Wade pour le choix porté en lui par son parti à l’occasion du Congrès extraordinaire du Pds qui en a fait son candidat à la présidentielle de 2007 dans une mobilisation extraordinaire que tous les Sénégalais ont suivie. Je félicite le Pds pour ce choix judicieux. Je m’en félicite aussi. Vous savez, plus on s’approche des élections, plus la vérité s’impose. Nous sommes dans une démocratie et c’est bon que des actes relevant de ce système se précisent davantage».

C’est en ces termes que le leader de l’Urd a appréhendé l’un des faits politiques majeurs du moment. Ce choix des libéraux et du camp présidentiel sur le candidat Abdoulaye Wade se justifie amplement selon celui qui est considéré comme le porte-étendard de la real- politik sénégalaise. Dans cette période-ci, il a considéré le président Abdoulaye Wade comme le personnage politique providentiel incarnant au plus haut point les critères d’un bon président de la République, d’un  bâtisseur de société et d’un conducteur de peuple. «Dans la galaxie politique sénégalaise actuelle, nous considérons le président Abdoulaye Wade comme un personnage hors du commun, assez singulier. D’abord, de par la durée de son combat politique, aucun membre de la clase politique actuelle n’a autant lutté et enduré que lui. Il a acquis une légitimité historique reconnue. Par ailleurs, il appartient à une autre catégorie d’hommes politiques considérés comme ceux qui ont forgé une certaine idée d’une Afrique debout. En tant que président de la République, il a une grande ambition, du courage ; il a opéré des initiatives et des réalisations tangibles pour le bien- être des sénégalais».

«IL FAUT SE MEFIER DES FAISEURS D’ILLUSIONS ET DES BULLES POLITIQUES»

Djibo Kâ a dit émettre ces appréciations sur un homme avec la plus grande sincérité, avec clairvoyance et lucidité. Parce que pour lui, reconnaître les qualités et la grandeur de l’autre n’enlève en rien à ses propres qualités et cela ne doit avoir rien de gênant, au contraire.

D’autre part, Djibo Kâ est revenu sur les ambitions de son parti. Il a fait comprendre que son parti a des ambitions présidentielles mais il a  apporté la précision selon laquelle il ne va jamais se présenter comme un concurrent à la présidentielle face au président Wade avec qui, du reste, il oeuvre pour l’obtention d’un second mandat.

Il a, en outre, affirmé face aux appréciations des uns et des autres sur la réalité politique du pays et ceux qui aspirent à le diriger pour dire : «Un président de la République, ce n’est jamais une génération spontanée. C’est un projet politique  construit sur la durée, porté également par un homme qui a besoin de durée et d’expérience et qui présente un projet politique construit méthodiquement, rendu visible par les Sénégalais qui doivent y adhérer en masse et doivent pouvoir l’identifier en terme de compétence, d’intégrité, de moralité et de vertus incarnées». 

Poursuivant ce regard porté sur la scène politique et les acteurs du moment y évoluant, le leader de l’Urd a ait savoir avec force : «La politique, ce n’est pas l’art de gérer des illusions. C’est plutôt l’art de gérer le réel. Il faut se méfier des illusions, des feux de paille, des bulles politiques». Sa conviction est : «La réalité politique sénégalaise est que la mouvance présidentielle a toutes les raisons de considérer qu’elle est majoritaire dans le pays. Elle est la principale force politique en terme de contrôle du parlement, des collectivités locales, des structures et institutions créées depuis 2002. En dehors de certaines sorties médiatiques, certains partis politiques ne sont même pas connus des populations. Le camp présidentiel est installé jusqu’aux villages et hameaux du pays».

C’est avec sérénité que l’une des grandes figures politiques de la scène a prédit un avenir radieux pour son camp : «Je ne fais pas de pronostics, mais nous allons aux élections pour gagner. Les élections se gagnent par des détails. Nous nous  sommes attelés à cela».