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EN ATTENDANT D’AUTRES PRETENDANTS A LA PRESIDENTIELLE DE 2007 - 12 candidats pour un fauteuil

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EN ATTENDANT D’AUTRES PRETENDANTS A LA PRESIDENTIELLE DE 2007 - 12 candidats pour un fauteuil

Une liste des candidats aux prochaines présidentielles et législatives couplées de février 2007 est provisoirement disponible. À moins de six mois des futures joutes électorales, douze chefs de parti ou membres de la société civile ont annoncé leur candidature en attendant d’autres. Il s’agit : de Me Abdoulaye Wade, de Talla Sylla, de Idrissa Seck, de Landing Savané, de Abdourahim Agne, de Doudou Ndoye, de Ousmane Kane, de Alassane Daly Ndiaye, de Robert Sagna, de Bamba Dièye, de Modou Kara Mbacké, de la Coalition citoyenne. Nous dressons ici une fiche signalétique de ces formations politiques ou de la société civile qui désirent briguer le suffrage des sénégalais le 25 février 2007.

La présidentielle de février 2007 risque de compter beaucoup de candidats. A moins de six mois des prochaines élections, douze chefs de partis et membres de la société civile ont affiché leurs ambitions de présider aux destinées des sénégalais. Me Abdoulaye Wade du Parti démocratique sénégalais (Pds), Talla Sylla de l’Alliance Jëf jël, Landing Savané de And Jef/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads), Abdourahim Agne du Parti de la réforme (Pr), Doudou Ndoye de l’Union pour la République, Ousmane Kane candidat indépendant, Robert Sagna et Alassane Daly Ndiaye membres du Parti socialiste (Ps), Bamba Dièye du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno jubel (Fsd/Bj), Modou Kara Mbacké du Parti de la vérité pour le développement (Pvd) et une coalition citoyenne dirigée par le Pr Malick Ndiaye ont déjà annoncé leur candidature, en attendant d’autres. Ces douze présidentiables devront ainsi débourser la somme de 25 millions de nos francs pour la caution qui était de 6 millions de FCfa en 2000. Ces chefs de partis et membres de la société civile devront également et certainement faire avec la suppression du quart bloquant qui est envisagée par le régime. Ce concept pourrait sonner nouveau pour certains de ces candidats. En effet, la plupart ont vécu les joutes électorales à l’intérieur des partis comme le Parti démocratique sénégalais (Pds), le Parti socialiste, (Ps) ou au niveau de la société civile. Alors que trois à quatre des partis qui ont pour l’instant annoncé leur candidature ont une expérience des consultations électorales. Ils ont eu à participer aux élections sous leur propre bannière.

Les « rescapés » de 2000

C’est le cas du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui en est à sa septième (2007 inclus) compétition. À 80 ans révolus, le secrétaire général national du Pds par ailleurs président de la République, Me Abdoulaye Wade a décidé de briguer un second mandat à la tête du pays. En marge de sa visite officielle en Allemagne, il a annoncé sans ambages sa candidature à Berlin lors d’une rencontre avec la presse qui a eu lieu le 7 septembre dernier. Opposant depuis 1974, il a été l’un des plus redoutables adversaires politiques des présidents Léopold Sédar Senghor et de Abdou Diouf. Les libéraux au pouvoir depuis le 19 mars 2000 comptent utiliser leurs réalisations en termes d’infrastructures et autres comme thème de campagne. Après avoir procédé au couplage des élections présidentielle et législatives et envisagé la suppression du quart bloquant et le retour à 140 députés à l’Assemblée nationale, Me Abdoulaye Wade semble avoir plus d’un tour dans son sac. Sa dernière participation à une élection présidentielle date de février-mars 2000 où il s’est présenté sous la bannière de la coalition alternance (Ca 2000). Le Candidat avait totalisé au premier tour 518 740 voix, soit 31,01 % et s’était retrouvé au deuxième tour à l’issu duquel il a gagné les élections haut la main devant le président sortant Abdou Diouf, soit 969 332, soit 58, 40 % contre 687 969, soit 41, 51 %.

Le Front pour le socialisme et la démocratie/Benno jubel (Fsd/Bj) s’est présenté, en même temps que le Pds à la présidentielle de 2000 avec Feu Cheikh Abdoulaye Dièye. Ce parti qui a été officiellement créé le 9 avril 1996 a réalisé un score de 16 211 voix, soit 0, 97 % en 2000. Il s’est rangé au deuxième tour derrière le Front pour l’alternance (Fal) qui a porté Abdoulaye Wade au pouvoir. Le Fsd/Bj fait partie des formations politiques qui ont, au lendemain de l’aternance, fondé la Convergence des actions autour du président de la République pour le 21e siècle (Cap 21). Son leader et fondateur Cheikh Abdoulaye Dièye succombera à la suite d’un accident de la circulation et son fils, Bamba Dièye héritera de son poste de secrétaire général du Fsd/Bj. Cette formation politique vient de signer son divorce avec la Cap 21 hier, mardi 19 septembre et a annoncé en même temps la candidature de son leader à la prochaine présidentielle de février 2007.

Les anciens compagnons de Wade dans la course

Me Abdoulaye Wade va croiser le fer en 2007 avec ses anciens compagnons soit qui était avec lui dans le même parti ou dans une même coalition. A commencer par l’Alliance Jëf jël dont son président, Talla Sylla faisait partie des lieutenants du Pds qui ont combattu avec Abdoulaye Wade pendant les années de braises. Ce parti a été officiellement porté sur les fonts baptismaux le 3 février 1998. Dans son histoire, il n’a jamais eu à participer à une présidentielle. Mais, il faudra compter avec le Jëf jël aux prochaines élections. En effet, les militants de ce parti ont, lors d’un congrès, déclaré Talla Sylla candidat à l’élection présidentielle de 2007. Aussi, Moussa Tine, à cette occasion, a été porté à la vice-présidence de la structure. Cette décision a été entérinée par la rencontre du 18 juillet à Thiès. Talla Sylla fait aujourd’hui partie des plus farouches opposants de son ancien maître, Abdoulaye Wade. Victime d’une agression à coups de marteau le 5 octobre 2003, Talla Sylla est aujourd’hui devenu l’un des leaders politiques les plus médiatisés à côté de Amath Dansokho, Abdoulaye Bathily, Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, etc.

Le président Abdoulaye Wade devra, en outre et surtout, faire face à l’un de ses anciens fils spirituels lors de la prochaine présidentielle. Il s’agit bien entendu de Idrissa Seck. L’ancien Premier ministre et maire de Thiès a choisi une date historique en l’occurrence le 4 avril 2006 pour déclarer sa candidature aux élections de février 2007. Depuis, il semble que beaucoup de manœuvres et de tractations souterraines sont en cours pour le faire revenir sur sa décision. Il est présenté comme l’un des adversaires les plus redoutés par Abdoulaye Wade. En dehors des Mouvements de soutien à Idrissa Seck (Msis) et les Forces intégrées pour la démocratie et la liberté (Fidel) qui n’a pas encore de récépissé, on ne connaît pas encore sous quelle bannière Idrissa Seck iral à la prochaine présidentielle. L’affaire des chantiers de Thiès est à l’origine de sa déconfiture à la tête de l’Etat et du Pds. C’est le mardi 4 avril 2006 que le maire de Thiès a éclairé les sénégalais, pour la première fois, sur son avenir politique après avoir martelé à maintes reprises qu’il ne se présenterait jamais contre Abdoulaye Wade. Cette déclaration publiée sur Cd avait été faite après six mois passés à l’ombre, à la prison centrale de Reubeuss pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », « enrichissement illicite » et pour « actes graves » de prévarication dans le cadre de l’affaire dite des chantiers de Thiès.

Quant au secrétaire général de And Jef/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads), Landing Savané, il a une longue expérience des élections. Il ne s’est pas toutefois présenté à la présidentielle de 2000 préférant soutenir la candidature de Abdoulaye Wade dans le cadre de la Ca 2000. Créé le officiellement le 06 juillet 1981, Aj/Pads a participé à plusieurs élections présidentielles, législatives et locales. Depuis 2000, il est de la mouvance présidentielle, membre fondateur de la Cap 21 en même temps que la Ld/Mpt. Son compagnonnage avec le Pds au pouvoir souffrirait de quelques bisbilles. Ce qui expliquerait sa candidature à la prochaine présidentielle de 2007. Le leader des Follistes a profité de sa sortie du week-end du 9 au 10 septembre dernier à Saint louis pour confirmer sa candidature et expliquer la situation difficile qui attend le prochain président du Sénégal. Landing Savané, de même qu’Abdoulaye Bathily sont, rappelons-le, entres autres principaux artisans de l’alternance du 19 mars.

Les « révoltés » du Ps prennent les devants

La défaite du 19 mars 2000 a porté un sacré coup au Parti socialiste (Ps). Elle a occasionné pour ne pas dire accentué la saignée qu’avait connue le parti avec le départ de Djibo Laïty Ka et de Moustapha Niasse avant 2000. Ils ont été nombreux les responsables qui ont gelé leurs activités au niveau du parti comme d’autres ont quitté pour créer leur propre formation politique. Ce fut le cas de Abdourahim Agne, l’ancien président du groupe parlementaire socialiste. Il a, ainsi mis sur pied officiellement le 22 octobre 2001 le Parti de la réforme. L’ancien responsable socialiste va ainsi participer pour la première de son histoire à une consultation électorale en mai 2002 avec les élections locales. Ce fut dans le cadre d’une coalition dénommée Coalition pour la citoyenneté et la République (Mcr) avec le Psd/Jant-bi. Cette entité politique va disparaître quelque temps après pour laisser place au G 10 qui sera dissous dans la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa). C’est en claquant la porte de cette principale coalition de l’opposition que Abdourahim Agne a, lors de la première session du Conseil central de son parti qui a eu lieu du 19 au 20 août dernier, annoncé sa candidature aux prochaines présidentielle et législatives.

Le Ps qui avait commencé à se guérir de ses différents départs a connu une autre secousse. Celle-ci est provenu de l’annonce de la création du courant « Démocratie solidarité » animé par le maire de Ziguinchor, Robert Sagna. Depuis quelque temps, la candidature de cet ancien ministre de l’Agriculture sous Abdou Diouf ne cesse d’être annoncé.
A coté de lui, il est également annoncé la candidature de Alassane Dialy Ndiaye qui a été pendant 12 ans ministre sous le règne du régime socialiste.

Les électrons libres se détachent du lot

Février 2007 pourrait être crucial pour la nation sénégalaise. Il pourrait enregistrer la candidature des membres de la société civile, de simples sénégalais qui ont décidé de prendre en main les destinées du pays. Ousmane Kane, un sénégalais de la diaspora âgé de 41 ans, est revenu des Etats unis d’Amérique (Usa) pour présenter sa candidature à la future présidentielle. Ce juriste de formation basé à New York veut bâtir avec « une équipe de femmes et de jeunes compétents » un Sénégal nouveau où il n’y aurait « pas de népotisme, ni de gabegie », avec une priorité accordée à l’agriculture, à l’éducation, à l’emploi des jeunes ». Il est encore dans une étape de prise de contact et d’ancrage.

D’autres membres de la société civile s’activent pour briguer le suffrage des sénégalais à la prochaine présidentielle. Il s’agit de la Coalition citoyenne qui a été mise sur pied avant-hier, lundi 18 septembre à Dakar. Cette structure dirigée par le Pr Malick Ndiaye et Sidya a pour objectif d’apporter « une réponse démocratique et républicaine » à la « crise des valeurs » notamment au sein de la classe politique.

L’Union pour la République est un parti « libre et non aligné ». Créé le 22 mai 2000 par Me Doudou Ndoye, l’Upr a une expérience des joutes électorales même si elle n’a jamais participé à une présidentielle. Le juriste a été investi par le bureau politique de son parti pour être son candidat à l’élection présidentielle de février 2007 et a décidé de la candidature de la liste Upr aux élections législatives de 2007.

Le président du Parti de la vérité pour le développement (Pvd), Modou Kara Mbacké, aurait décidé d’aller aux prochaines élections sous sa propre bannière. Cette formation politique dirigée par le marabout politicien a organisé la conférence de presse de lancement de ses activités le 24 juin 2004. Son leader est « baye fall », disciple de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du Mouridisme. Il fait partie des partis les plus craint du fait sa « milice ». Lors des élections qui ont précédé l’alternance et même en 2000, Modou Kara Mbacké avait toujours soutenu le candidat Abdou Diouf au détriment de celui du Pds, Abdoulaye Wade.



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