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Politique

Entretien avec...Abdourahim AGNE, investi sur la liste de la Coalition Sopi à Matam : ‘Le Pr n'est ni une section ni une fédération du Pds’

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Entretien avec...Abdourahim AGNE, investi sur la liste de la Coalition Sopi à Matam : ‘Le Pr n'est ni une section ni une fédération du Pds’
Le Parti de la réforme ne fait pas partie du Pds et entend bien le faire signifier à tout le monde. Son secrétaire général, Abdourahim Agne, actuellement en campagne dans la région de Matam, tient à l'autonomie de son pari comme à la prunelle de ses yeux. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, en marge de la campagne, M. Agne est, également, revenu sur le boycott des législatives par l'opposition significative, sur le député qu'il entend être pour Matam une fois à l'Assemblée nationale...

Wal Fadjri : Quels sont vos rapports avec propre principal allié, le Pds ?

Abdourahim Agne : Vous me donnez une occasion de préciser une chose : nous ne sommes pas dans le Pds. Nous ne sommes pas une branche du Pds, encore moins une section du Pds, ni une fédération du Pds. Nous sommes le Parti de la réforme, un parti autonome qui est en coalition avec le Pds et avec 60 autres formations politiques et 700 mouvements de soutien pour les élection législatives du 3 juin. Je répète encore une fois à qui veut bien m'écouter que nous ne sommes pas du Pds. Nous sommes un parti autonome distinct du Pds, mais qui travaille avec le Pds pour consolider les bases du travail que le président Abdoulaye Wade a jetées.

Wal Fadjri : Vous êtes le secrétaire général du Parti de la réforme. Dites-nous comment sentez-vous la campagne électorale?

Abdourahim Agne : Après le succès que nous avons connu lors de l'élection présidentielle, les partis constitutifs de la Coalition Sopi 2007 sont à nouveau sur le terrain pour deux raisons : la première, c'est pour gagner les élections. De ce point de vue, nous n'avons pas de craintes parce qu'une partie de l'opposition a décidé de boycotter le scrutin. Ce qui ouvre un très grand boulevard devant nous. La deuxième raison pour laquelle nous nous mobilisons, c'est pour avoir le taux de participation le plus élevé possible. C'est cela qui rendra notre victoire plus belle. Je vois que les populations de la région de Matam l'ont bien compris. Au soir du 3 juin prochain, tout indique que cet objectif sera atteint.

Wal Fadjri : Vous semblez minimiser l'influence du boycott sur le taux de participation. Ne craignez-vous pas des surprises ?

Abdourahim Agne : Il ne devrait point y en avoir. Parce que, le 25 février dernier, les populations sont sorties en masse et ont voté. L'opposition a ainsi reçu un coup de bombe sur la tête à tel point qu'elle pensait que ce sont des Djinns qui ont voté pour le président Wade. Evidemment, tel n'est pas le cas, car ce sont bien les citoyens sénégalais qui, ayant estimé que le président Wade a fait un bon travail lors de son premier mandat, ont voulu qu'il continue ce bon travail d'édification des bases économiques de notre pays comme auraient dû le faire ceux qui ont dirigé ce pays de 1960 à 2000. Malheureusement, cela n'a pas été le cas. Nous avons accumulé un très grand retard, un retard qui a été rattrapé très largement par Wade lors de son premier mandat. Les populations lui font confiance et vont confirmer leur vote lors des législatives. D'une certaine manière, le mot d'ordre de boycott des élections est une insulte de la part de l'opposition au vote des citoyens du scrutin du 25 février.

Wal Fadjri : Vous vous êtes allié au Pds et vous vous retrouvez second sur la liste départementale. Quelle appréciation en faites-vous ?

Abdourahim Agne : Je ne suis pas quelqu'un qui s'attache aux préséances. Je sais qu'ici au Fouta, on aime bien voir les choses sous cet aspect. En tout cas, je sais ce que je vaux , ce que je pèse et être tête de liste départementale ou sur la nationale ne vaut absolument pas grand-chose aujourd'hui. Je ne veux pas m'attarder sur des questions secondaires. Parce que ma force politique n'est pas cantonnée dans la seule région de Matam, encore moins dans le seul département de Matam. Ce n'est pas une préoccupation pour moi.

Wal Fadjri : Etes-vous sûr d'une victoire de la coalition Sopi malgré les menaces de boycott ?

Abdourahim Agne : Je pense très sincèrement que les populations sénégalaises ne vont pas suivre le mot d'ordre parce que boycotter les législatives, c'est se renier soi-même. Les Sénégalais ont voté dans une écrasante majorité en faveur de Wade et se sont surtout massivement présentés devant les urnes le 25 février denier. Ne pas voter le 3 juin, cela n'aura aucun sens. Et c'est une espèce de mépris de la part de l'opposition si l'on sait ce que les populations ont déjà fait. Qu'est-ce que cela apporterait, du point de vue de la démocratie, de boycotter les élections et surtout du point de vue de la densification du débat politique ? Si l'opposition a quelque chose à dire et à faire valoir, qu'elle se présente aux élections, le peuple saura ce qu'elle pèse. La vérité, c'est que l'opposition a reçu une gifle cuisante le 25 février dernier et elle a ce traumatisme en tête et a peur de recevoir à nouveau une défaite. Elle se cache derrière des postures. Ce sont là des choses que nous connaissons bien quand nous étions étudiants et qu'on militait dans des organisations de gauche. Et cela ne trompera que ceux qui n'ont pas de culture politique .

Wal Fadjri : Comment comptez-vous défendre les populations de la région de Matam une fois que vous serez élu ?

Abdourahim Agne : Je pense qu'il faut d'abord aider les populations à vivre mieux d'une manière générale, à faire reculer la pauvreté et cela passe par le développement des infrastructures de base, l'éducation, la santé et les activités génératrices de revenus surtout par la promotion et le développement de la micro-finance notamment dans notre région qui, de ce point de vue, est très en retard. Aujourd'hui, je vais faire du rattrapage à notre région sur cette question de financement des activités génératrices de revenus parce que si on considère les statistiques des institutions de micro-finance, la région de Matam est très en retard par rapport aux autres régions du pays. Et on dira que c'est une région qui vient de naître, mais ce n'est pas un argument suffisant pour que l'écart soit aussi impressionnant entre notre région et les autres régions du pays. Il va falloir donner un coup de pouce, c'est-à-dire faire ce que les Américains appellent une discrimination positive pour aider Matam à rebondir et à pouvoir compétir dans ce nouveau secteur qui présente un grand intérêt notamment pour les femmes et pour les jeunes.



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