Le leader de l'organisation politique En mouvement fait un diagnostic sans complaisance de la politique sénégalaise. Dans son ouvrage intitulé «Politiquement sénégalais», El Hadj Daniel So remet au goût jour les tares de nos hommes politiques.
«Pendant ce temps, les véritables passionnés ou puritains de la chose politique se morfondent dans l’indignation et parfois même dans l’inaction, pour tenter de noyer leur impuissance par le silence. Donnant ainsi libre cours aux arrivistes et profiteurs de décider de leur sort commun. Arrivistes, parce que le pouvoir peut tomber entre les mains de n'importe qui - même du moins préparé? des conquérants. Et opportunistes, du fait que, tel un gâteau, son partage se fait automatiquement après, entre partisans, sans prise en compte aucune des lignes programmatiques, donnant de facto l’impression de n’exister que de nom ; d’où le fameux phénomène de la transhumance politique noté au cours des différents régimes qui s’y sont succédé, de l’indépendance, en 1960, jusqu’à nos jours. Le tout, en complicité sournoise – quelquefois, il faut le souligner - avec certains guides religieux», déplore l’auteur.
S'agissant de la gestion de la pandémie de Covid-19, El Hadj Daniel So est largement revenu sur la polémique née de la distribution alimentaire que devait assurer le désormais ex-ministre du Développement communautaire.
«Une autre révélation de taille sur cette commande massive, à relever, dans le cadre du Plan d’urgence, est la part minimaliste réservée à la production locale. Rendez-vous compte que sur près de 140 000 tonnes, seules 900 - neuf cents - tonnes de riz local ont été provisionnées. Autrement dit, un seul grain sur 100 vient du Sénégal, dans cet ambitieux programme d'aide alimentaire. Un signal alarmant indiquant la faiblesse du niveau de l’offre locale de la filière du riz, pourtant tant vantée par le Pse - référentiel de la politique économique et sociale du gouvernement, et évaluée à 35 % des besoins de consommation estimés entre 1,8 et 1,9 million de tonnes (équivalent riz blanc), soit une consommation moyenne annuelle d'environ 100 kg par habitant. Que du chemin à parcourir pour le riz, reconnu, pour autant, comme la céréale la plus consommée au Sénégal, devant le mil et le maïs», précise le leader du parti En mouvement.
Gestion Covid, opportunistes au pouvoir, marabouts complices... : La plume acerbe de Daniel So
Par: Mouhamadou DIALLO - Seneweb.com |
09 novembre, 2020 à 20:11:04
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Auteur: Mouhamadou DIALLO - Seneweb.com
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