L'ancien Premier ministre sénégalais, Idrissa Seck est l'invité principal du 3e sommet des jeunes leaders africains. Hier, dans son adresse, il s'est prononcé sur les derniers développements de l'actualité ivoirienne. L'homme dans un franc parler a interpellé le Premier ministre Charles Konan Banny. Il l'a invité à travailler sous l'autorité du Président de la République, Laurent Gbagbo.
C'est le seul gage pour éviter des impasses inutiles. "Aucune règle ne peut être au-dessus de la Constitution ivoirienne. La Constitution est la règle du jeu. C'est le garant et le socle du contrat social", indique l'ancien Premier ministre sénégalais. Et de poursuivre : " Il est vrai que la Côte d'Ivoire est malade. On a prescrit un médicament. Mais ce médicament ne peut se substituer au corps. Il ne fait qu'amener le patient à guérir. En clair, la Résolution 1721 ne peut, en aucun cas, se substituer à la Constitution ivoirienne ". Idrissa Seck, ancien compagnon de Abdoulaye Wade, a profité de cette tribune pour demander aux uns et aux autres d'arrêter d'accuser la Côte d'Ivoire de pays xénophobe. " C'est une terre hospitalière depuis son indépendance. En plus, le seul pays de la sous-région à avoir supporté un choc démographique en s'occupant convenablement des étrangers que ses propres nationaux ", a-t-il fait remarquer. Selon lui, la crise ivoirienne est passagère. L'Eléphant de l'Afrique de l'Ouest va se relever pour retrouver sa place. Et que malgré la crise, la Côte d'Ivoire honore ses engagements dans les Institutions de la sous-région. Notamment à l'UEMOA. Selon lui, la Côte d'Ivoire doit retrouver la paix pour le bonheur des pays de la sous-région. Il a promis que si jamais il est élu à la prochaine élection présidentielle sénégalaise, il fera en sorte que les relations ivoiro-sénégalaises soient meilleures. Rappelons que depuis l'éclatement de la crise ivoirienne, le Président Abdoulaye Wade a pris position pour les rebelles. Dans son discours, l'invité de Charles Blé Goudé, a fait un clin d'œil au Président de la République. Il lui a rendu un vibrant hommage pour son esprit d'ouverture.
Selon lui, Laurent Gbagbo est le seul chef d'Etat africain qui cohabite avec ses opposants. Et que depuis son arrivée au pouvoir, il n'a jamais mis des opposants en prison. Alors que ces derniers le vilipendent à longueur de journée à travers les médias occidentaux et dans les Ambassades. Ainsi que les journalistes. "Depuis votre arrivée au pouvoir, aucun journaliste n'a été mis en prison", soutient-il. En tout cas, c'est un engagement pris par le Président Laurent Gbagbo dans son programme de gouvernement. En effet, au cours des campagnes électorales 2000, candidat du FPI, il a indiqué qu'il ne mettra jamais un journaliste en prison pour ses opinions. Et pourtant, que d’injures, la presse proche de l'opposition ne déverse-t-elle pas sur sa personne, sa famille, sa vie privée. Au terme de ses propos, il a exhorté les jeunes Africains à faire en sorte que le continent retrouve sa dignité et la liberté. Puisque le socle de l'Afrique de demain, c'est sa jeunesse. L'Afrique doit et va s'en sortir. Il suffit seulement que les uns et les autres mettent de la volonté a lancé sous des notes d’espoir l’ancien Premier ministre sénégalais.
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