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Politique

INTRIGUES DE PALAIS POURQUOI LE COLONEL CISSOKHO EST L’HOMME A ABATTRE

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INTRIGUES DE PALAIS POURQUOI LE COLONEL CISSOKHO EST L’HOMME A ABATTRE

La galaxie présidentielle bruit, depuis un certain temps, de confidences, à tout le moins surréalistes, comme quoi, des gourous auraient fortement conseillé au président de la République, Me Abdoulaye Wade, de faire bouger ses collaborateurs qui avaient fini de moisir à certains postes stratégiques. Alors, après Cheikh Tidiane Gadio et Abdoulaye Baldé, ne chercherait-on pas simplement noise au très influent Colonel Bara Cissokho pour le remplacer au niveau d’une station qui fait fantasmer ? Ou plus sérieusement, ne veut-on pas, par la même occasion, faire porter au militaire le bonnet d’âne dans l’affaire Segura qui fait couler beaucoup d’encre…

L’implacable loi des séries. Ce n’est ni le titre d’un roman, ni celui d’un film de science-fiction, encore moins celui d’un documentaire. Tout juste, il est apparu opportun, à plus d’un observateur, de revenir sur la trajectoire d’un homme que le hasard du calendrier politique, pour ne pas dire des faits divers, a placé, malgré lui, au cœur de deux polémiques qui n’honorent pas le Sénégal : l’affaire Alex Segura et la disparition, à Paris, de plusieurs millions de FCfa de la mallette du chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade. Si pour la première affaire, il se serait trompé sur le montant, pour le deuxième dossier, il semblerait que sa responsabilité, en sa qualité d’aide de camp du chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade, reste à être prouvée. Outré par des accusations qui entachent «son honneur», le Colonel Cissokho aurait, selon des sources dignes de foi, présenté sa démission. Vrai ou faux ? On ne saurait trop dire. Toujours est-il que les langues n’ont pas tardé à se délier sur l’influence prêtée, à tort ou à raison, à cet officier supérieur de la Marine. Né le 6 novembre 1960 à Kébémer, la ville natale du Président Abdoulaye Wade, Cheikh Bara Cissokho, comme on l’appelle à l’Etat-civil, a remplacé, au lendemain du 19 mars 2000, Le capitaine de vaisseau Ousmane Ibrahima Sall, marin comme lui, à la station plus que sensible d’aide de camp du président de la République. Depuis cette date, les Sénégalais ont appris à s’habituer avec sa silhouette d’homme de base, à la mise toujours impeccable, qui a étrenné, depuis peu, ses galons de capitaine de frégate, l’équivalent du grade de lieutenant-colonel dans les autres corps de la Grande muette. Petit frère, de même mère, du chauffeur du Président Abdoulaye Wade, natif lui aussi de Kébémer, d’aucuns trouvent du plaisir à épiloguer, dans les salons cossus des chaumières libérales, sur la confiance placée en lui par le chef de l’Etat. C’est, en effet, lui qui a la lourde mission, aussi bien au Sénégal qu’à l’extérieur, de matérialiser - en Cfa, Euro ou Dollar - les intentions présidentielles de donner une suite favorable aux mille et une sollicitations en provenance des hommes politiques et autres militants sur la dèche. Dans un pays comme le Sénégal, il ne faut, donc, pas s’étonner de voir un tel homme être dans le champ de tir, pour ne pas dire la ligne de mire, des nombreux cercles qui gravitent autour du Maître du jeu. Et, c’est ce qui semble, jusqu’à preuve du contraire, être le cas. Et dans l’entourage du colonel, certains dénoncent le montage grossier de l’affaire de la mallette de Paris dont la coïncidence avec le « Seguragate » est plus que troublante.

Le parfait bouc émissaire…

Le Colonel Cissokho a en effet été surpris par les accusations portées contre sa personne à propos d’une sombre affaire de cambriolage de la valise présidentielle. Qu’en est-il exactement ? L’Obs est en mesure d’affirmer que le lien est difficile à établir entre lui et l’affaire qui défraie depuis hier la chronique. Selon des sources très sûres, « il n’était même pas au courant qu’une mallette bourrée d’euros et de dollars a été remise à Segura », selon les bons propos d’un ancien ministre d’Etat, ancien conseiller de Wade. Mieux, nous dit-on, c’est à Paris que la machine s’est enclenchée. Paris, pour ceux qui ne savent pas, est le lieu où l’argent restitué depuis Barcelone, à l’ambassadeur du Sénégal, à Madrid, a été effectivement rendu aux autorités du Sénégal. D’ailleurs, lors du dernier séjour de Wade dans la capitale française, la fameuse mallette s’est invitée à Paris. Qui avait la garde de la mallette ? N’a-t-on pas essayé de fomenter un coup pour faire croire à un cambriolage de l’argent qui était destiné à Segura ? Que peut bien représenter pour un Président qui compte en milliards, les quelques dizaines de millions de francs Cfa remis à Alex Segura au point que cette affaire provoque subitement un besoin de communication chez le Président ?     

Autant de questions qui peuvent renseigner sur les intentions d’un pouvoir qui cherche à se tirer d’affaire. En sous-estimant sans doute, le niveau d’information des bailleurs de fonds qui soupçonnent un coup monté avec toute la dextérité nécessaire.



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