INVITE DE DIANOBI DE SUD-FM ET DE GRAND JURY DE RFM - Amath Dansokho propose une réforme des fonds politiques

Le leader du Parti de l’indépendance et du Travail (Pit) M. Amath Dansokho qui était l’invité de Dianobi à Sud-Fm et "Grand jury" sur la Radio futur médias (Rfm) réclame la réforme des fonds politiques. M. Dansokho qui estime être contre la suppression des fonds politiques, soutient cependant qu’ils doivent faire l’objet d’un contrôle auprès d’une institution comme la Cour des comptes. Pour Amath Dansokho, le président de la République doit avoir une dotation raisonnable. Sources : Sud-Fm (Dianobi) et Rfm (Grand jury)

Or, ce qui se passe, déclare-t-il, avec le président Abdoulaye Wade, il n’y a pas de limite dans les fonds politiques. Il déclare avoir été témoin lui-même d’une scène qui s’est déroulée au palais de la République en plein Conseil des ministres. Le premier ministre de l’Economie et des Finances sous l’alternance, M. Moctar Diop s’était opposé à certains ordres de décaissements que lui donnaient le président de la République, Me Abdoulaye Wade. Pour Amath Dansokho, il y a un rythme de décaissement incontrôlé des fonds politiques sous Abdoulaye Wade. Voilà pourquoi, tout en étant contre leur suppression, il réclame une réforme qui permettra de limiter les fonds politiques. Amath Dansokho est revenu sur l’affaire des 6 milliards de Fcfa que le président de la République avait déclaré en plein conseil des ministres avoir reçus d’un ami et qu’il les donnait à l’Etat du Sénégal. Le leader du Pit veut que la lumière soit faite sur ces 6 milliards de Fcfa, d’autant qu’ajoute-t-il, sans faire plus de précision, que c’est cet argent qui a permis la libération de Idrissa Seck. D’ailleurs, à propos de ce dernier, le leader du Pit indique, autant l’opposition est contre les harcèlements dont il fait l’objet de la part du pouvoir, autant il doit éclairer l’opinion après sa sortie sur Rfm à propos des fonds politiques. Il demande ainsi à Idrissa Seck "d’aider à y voir plus clair" même si dans sa logique, "c’est le Président qui doit être le premier à rendre compte". M. Amath Dansokho dénonce dans la même veine, la "gestion informelle, désordonnée et gaspilleuse" du pays instaurée par le président Abdoulaye Wade. Qualifiant le Plan Réva de plan de rêve qui ne bénéficie que d’une dotation de 200 millions de Fcfa qui ne doit servir que pour la création d’une agence, le leader du Pit déclare soupçonner qu’il donne l’occasion pour des mouvements de fonds louches. "Il y a trop de choses sombres dans ce pays", lance-t-il. En relevant au passage que les milliards que l’Etat va dépenser sur la Corniche ne constituent pas une urgence. Et qu’il aurait été plus utile pour le Sénégal, d’investir ces sommes pour des projets de développement à l’intérieur du pays. "La Corniche pouvait attendre..."

Dans le cadre des actions menées à la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa), il déclare qu’un consensus a effectivement été trouvé relativement au programme de gouvernement. Et que le 15 novembre prochain, son contenu sera rendu public. Dansokho n’a cependant pas manqué d’interpeller ses alliés, car pour lui, le programme est certes utile mais ne suffit pas : "pour gagner les élections, il faut de la mobilisation populaire". Or, semble-t-il regretter, "nous n’avons pas mis le peuple en mouvement". Mais le leader du Pit a bon espoir que cela va changer avec le consensus obtenu sur le programme commun. Il émet aussi des réserves sur le ministre de l’Intérieur : "Ousmane n’est pas capable de faire quelque chose de droit". Mais avertit-il, "si les élections n’ont pas lieu, si des troubles en résultent, il (Me Wade) partira".