Karim se focalise sur le Ps : sa stratégie commence à faire mouche

Depuis l’année dernière le fils du président Wade, Karim, ne manque jamais l’occasion pour s’en prendre au Parti socialiste. Une stratégie qui commence à payer et qui pourrait rapporter à leur régime.

Critiqué pour sa gestion de l’Anoci, durant laquelle on lui prête de s’être adonné à des surfacturations démesurées, Karim Wade avait tenté de renverser la vapeur : il avait invité le secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, à un débat contradictoire. Ce dernier fut la cheville ouvrière du premier sommet de l’Organisation de la conférence islamique sous le magistère du président socialiste, Abdou Diouf, pour avoir été le ministre chargé des Affaires présidentielles.

Dernièrement Karim a convié le même Tanor à débattre avec lui de la licence accordée à Sentel, par les Verts. Car, Karim est encore accusé d’avoir tenté de soutirer des commissions à l’occasion de la renégociation de ce contrat de téléphonie mobile. Cette semaine, il a, encore attaqué les socialistes à l’occasion de la destruction du Pont de Pikine, construit depuis l’époque coloniale. Il a laissé entendre que les socialistes n’ont érigé aucune infrastructure. Toutes celles existantes ont été réalisées par la France. Karim va récidiver. Car ministre d’État, chargé, entre autres départements, des Infrastructures, il risque d’ouvrir bien des chantiers et de les faire inaugurer par son père, le président Wade. Or, les socialistes ont passé un demi-siècle à faire du Sénégal une Nation, mettant l’accent sur les institutions, l’éducation, la culture, etc.

Karim semble assez bien conseillé par son père. Ils se sont comme divisés le travail de propagande politique. Sa stratégie risque de payer, car les socialistes n’ont pas été de grands bâtisseurs de routes et ponts. Ce qui est visible et pourrait être remarqué par les Sénégalais, au rythme où vont les chantiers des Wade. Leurs critiques pourraient, même desservir l’opposition, dont le Ps est la formation la plus représentative et une des locomotives. C’est dire que les Verts, qui commencent à avoir la tête hors de l’eau, doivent trouver la parade. À défaut, ils pourraient se noyer !