Le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, dans cet entretien avec Walf FM, reprise par lesejegalais.net, s’est prononcé sur plusieurs questions relatives à la gestion de la capitale sénégalaise. De la faiblesse de l’éclairage public, malgré les nouveaux poteaux, au vol de cuivre sur ces poteaux, en passant par le projet de recasement des marchands ambulants, rien n’a été oublié. Entretien...
Dakar est dans l’obscurité, malgré les nouveaux poteaux plantés un peu partout. Et, naturellement, cela qui accentue l’insécurité. Qu’est-ce qui explique cette situation ?
En 2010, nous avons dépensé beaucoup d’argent, environ 3 milliards de francs Cfa pour l’éclairage, mais ce qui se passe dans nos quartiers est grave. Les gens bousillent les lampes, et le cuivre sur les poteaux sont volés. Les Sénégalais font ce qu’ils veulent sans que personne ne daigne lever le plus petit doigt. Tous les poteaux sont ouverts à cause des gens qui volent le cuivre. Au niveau de l’autoroute, il n’y a plus d’électricité et ce n’est pas normal. On investit pour rien, car nous ne pouvons rien contre ces gens qui attendent la nuit pour voler le cuivre. La mairie n’a pas les moyens pour placer des gardiens au niveau des poteaux. Et même si on le voulait, ce serait très difficile. Nous devons investir encore 400 millions Fcfa pour réfectionner les poteaux sur l’autoroute.
Que comptez-vous faire maintenant ?
Actuellement, nous travaillons en étroite collaboration avec la Police pour mettre la main sur ces gens qui volent le cuivre sur les poteaux électriques. Dakar est dans le noir et c’est ce qui fait que l’insécurité est grandissante dans la capitale. Le président de la République nous soutient beaucoup dans ce combat, et des conventions vont être signées entre nous, la Police et la Gendarmerie, afin que l’éclairage revienne à Dakar.
Où en êtes-vous avec le projet pour les marchands ambulants ?
Je suis un peu gêné parce que nous avons acheté un terrain à près de deux milliards de francs CFA. Nous avons tout fait pour avoir les plans. Les associations de marchands ambulants, qui sont au nombre de 18, ont discuté pour trouver un entrepreneur. Elles se sont accordées sur la société MADS pour les travaux du projet situé sur l’avenue Félix Eboué. Une seule de ces 18 associations n’avait pas confiance à MADS et soupçonnait des cas de corruptions. Mais, au bout de quelques mois, elle a laissé tomber. La mairie et l’entrepreneur ont respecté leur engagement, mais ce n’était pas le cas pour les ambulants. Ils n’ont pas donné les participations qu’ils avaient promises. C’est ce qui plombe le projet et c’est la faute aux marchands ambulants. Cette situation me met mal à l’aise.
Certains ambulants disent que les prix sont très chers pour acquérir des cantines au niveau de ce marché en construction.
Ce sont les ambulants qui ont fixé les prix, ils ont choisi le promoteur. Donc, ils ne diront jamais que c’est la mairie qui est à l’origine de ces prix. Il faut aller leur demander, ils le confirmeront. Que celui qui n’a pas de moyens ne dise pas que les prix qu’ils ont arrêtés, eux-mêmes, sont chers. Nous ne pouvons pas laisser tous les marchands ambulants occuper les rues de Dakar. Nous avons été très clairs à notre arrivée : ceux qui étaient là depuis 2009 seront relogés dans un autre marché, et c’est pourquoi nous avons acheté le terrain pour y construire un marché. Et pour leur bien-être, le marché se trouve au cœur de Dakar, plus précisément dans le périmètre dit Petersen. Beaucoup de marchands ambulants ont compris que nous travaillons pour le développement de Dakar.
Les marchés hebdomadaires ont aussi contribué à l’installation des marchands ambulants dans Dakar.
Les marchés hebdomadaires sont différents des tables qui sont posées sur les trottoirs. Ils ont été implantés en 1997 ou 1998 et j’étais à la mairie de Grand-Yoff. Nous avons discuté avec Ablaye Faye (du Pds : ndlr) qui était maire de Castors, et il était question de donner deux jours aux vendeurs pour qu’ils occupent la route du Front de terre. Ce qu’on ne peut accepter, c’est un marché qui se tient toute une semaine.
13 Commentaires
Tialki
En Novembre, 2012 (20:44 PM)le sénégalais, c'est l'animal le plus bizarre de la planète. Il faudra appliquer une tolérance zéro et sanctionner très fort si on veut remettre les gens sur le bon chemin.
Le Citoyen
En Novembre, 2012 (22:31 PM)Djulitus
En Novembre, 2012 (23:01 PM)Karim Mbacke
En Novembre, 2012 (06:13 AM)Serge
En Novembre, 2012 (09:58 AM)Sen18
En Novembre, 2012 (10:08 AM)On
En Novembre, 2012 (13:15 PM)En effet, dans notre pays, nous savons qu'il faut faire. Lui il a toujours manifesté la VOLONTÉ DE CHANGER les choses. C'EST A MON AVIS EXTRÊMEMENT IMPORTANT
Saf
En Novembre, 2012 (14:28 PM)Sap
En Novembre, 2012 (14:32 PM)Diaxlé
En Novembre, 2012 (14:57 PM)Une série d'aveux d'impuissance à régler quoi que ce soit. Il faut l'accord de tous les fauteurs pour trouver des solutions. Bizarre comme démarche. Ce gars ne fera rien il le foutre dehors à la première occasion. Et il nous apprend qu'il est à l'origine de la pagaille des marchés hebdomadaires dans Dakar.
Diaxlé
En Novembre, 2012 (15:01 PM)Une série d'aveux d'impuissance à régler quoi que ce soit. Il faut l'accord de tous les fauteurs pour trouver des solutions. Bizarre comme démarche. Ce gars ne fera rien il faut le foutre dehors à la première occasion. Et il nous apprend qu'il est à l'origine de la pagaille des marchés hebdomadaires dans Dakar.
Boy Baltimore
En Novembre, 2012 (22:50 PM)Sérigne
En Novembre, 2012 (18:12 PM)Participer à la Discussion