La coalition qui regroupe la frange la plus importante de l’opposition politique, Benno, est en train de se briser, pour avoir agité une candidature unique. Pendant ce temps, les alliés du président Wade pansent leur plaie, consécutive à la polémique sur la coordination de l’Alliance Sopi pour toujours. Hélas, le Parti démocratique sénégalais, autour duquel leur union obligatoire gravite, est en lambeaux.
La coalition Benno est sur le point de voler en éclats. Ceci, du fait de la plupart de ses leaders d’avoir agité une « candidature unique » de l’opposition. Un projet dont s’est très tôt désolidarisé l’ancien Premier ministre du président Abdoulaye Wade, qui a rallié le camp de l’opposition, après avoir été renversé de son fauteuil de président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Macky Sall. Le président des jeunesses socialistes, le maire Barthélemy Dias, lui a fait écho ; créant du coup une vive polémique à l’interne de leur formation politique, comme au sein de leurs alliés. Maintenant ce sont Abdoulaye Bathily, secrétaire général de la Ligue démocratique, et Talla Sylla, président du Jëf Jël, défenseur de la candidature unique, qui se donnent en spectacle. Deux extrémistes et polémistes de Benno. Une crise pour la résolution de laquelle les bons offices du coordinateur de Benno, Amath Dansokho, ancien secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail se sont avérés vains et risquent de le demeurer.
Leur guerre de tranchées intervient au moment où l’Alliance sopi pour toujours, qui portera la candidature du président Wade, à sa propre succession pour un troisième mandat, à l’âge de 86 ans, essaie de refaire la paix des braves : Mamadou Diop Decroix qui la coordonne et qui est contesté a fini par présenter ses excuses au professeur Iba Der Thiam, qui dirige la coalition autour du président Wade pour le 21 éme siècle, qu’il avait taxé de jaloux et pour qui il ne faisait preuve de zèle, que dans le but de redevenir ministre. Mais, il lui sera difficile de fumer le calumet de la paix avec Me Mbaye Jacques Diop, qui veut son fauteuil. La formation politique libérale, à laquelle il appartient est également sens dessus-dessous. C’est dire que c’est l’ensemble de la classe politique sénégalaise, qui est en ébullition, à 16 mois de la prochaine élection présidentielle. Une situation qui pourrait profiter à l’un des leaders des mouvements dit citoyens, que sont Cheikh Tidiane Gadio, Bara Tall et Serigne Mansour Sy Djamil ; le quatrième, Youssou Ndour, étant devenu aphone, depuis que le signal de sa télévision lui a été attribué.
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