Né sans être baptisé par les services du ministère de l'Intérieur, le parti « Rewmi » attendait l'issue du congrès du Front pour le progrès et la justice (Fpj) de Insa Sankharé, chargé de mission à la Présidence de la république, pour enfin « être en conformité à la constitution, aux lois et règlements du pays », dit Idrissa Seck. Mais, le maire de Thiès n'a pas déroulé son plan parce que ne pouvant pas accéder à la salle des congrès du Cices, à cause de l'insécurité, de l'absence d'électricité... Néanmoins, la non-tenue de cette manifestation, n'a pas empêché la foule demanifester son attachement à l'ancien Premier ministre.
Le congrès devant accoucher de la naissance du parti Rewmi, a viré hier à un méli-mélo total. En effet, depuis son retour de Paris, l'ancien Premier ministre, Idrissa Seck, avait amené dans ses valises, un nouveau parti : Rewmi. Un parti qui, malgré l'annonce de sa naissance, n'avait aucune reconnaissance juridique au niveau des services juridiques du ministère de l'Intérieur. Ainsi, pour contourner cette obligation juridique, Idrissa Seck en bon stratège a « négocié » avec le Front pour le progrès et la justice ( Fpj) de Insa Sankharé, un parti politique qui était jusqu'ici membre de la Cap 21. Ainsi, le Fpj a changé ses statuts, et ne s'appelle plus Fpj mais… Rewmi, offrant ainsi à Idrissa Seck les papiers nécessaires pour participer aux élections, présidentielle et législatives de 2007. « C'était un congrès qui fondait le parti Rewmi, pour lui donner accès à l'outil nécessaire à son action en conformité à la Constitution , aux lois et aux règlements. Chose faite », clame Idrissa Seck, tout sourire. Cependant, le congrès n'a pas réellement eu lieu, comme voulu et convenu. Ainsi, à l'annonce de l'arrivée de Idrissa Seck, sur les lieux, tout a été chamboulé, l'électricité a été « coupé », l'ordre bouleversé ; un méli-mélo total. Des badauds, femmes, jeunes hommes, tout le monde était au rendez-vous. Des foulards, casquettes, tee-shirts et autres drapeaux de couleur orange à l'effigie de Idrissa Seck, étaient au menu pour que la fête soit belle. Des bousculades empêchaient le maire de Thiès d'avancer, devant ses militants et sympathisants. Il a fallu faire appel à un renfort du Groupement mobile d'intervention pour faire régner la sécurité dans l'enceinte du Cices. « Nous aurions voulu poursuivre notre congrès, mais les organisateurs ont rompu le contrat et rendu le chèque ; sans doute, pour éviter les réponses aux propos tenus ici par quelqu'un, il y un an », renchérit Idrissa Seck, devant une foule d'affidés. Selon nos sources, le directeur par intérim du Cices, Pape Demba Diallo, aurait reçu des ordres et menaces de son ministère de tutelle (Commerce). Ainsi, Idrissa Seck vient de contourner un écueil, dans sa marche vers le pouvoir. Recrutant au passage, un chargé de mission à la présidence de la république, des responsables libéraux tapis dans l'ombre. Tout en « légalisant » son parti. Tout compte fait, malgré leur cachette, dernière des vitres teintées, l'on aura reconnu les tronches de Daour Niang Ndiaye, maire de Pikine, Talla Gadiaga, maire de Malika, Oumar Guèye, président de la communauté rurale de Sangalkam, Houdilaye Thiaw, conseiller à la présidence... Toujours, dans la stratégie de conquête du pouvoir, l'édile de Thiès annonce la tenue prochaine d'une rencontre au Méridien-Président, si toutefois, on le lui permet. Dans la foulée, il annonce sous peu son face-à-face avec la presse. Ainsi est « né », Rewmi. En attendant l'âge adulte, celui des élections présidentielles…
0 Commentaires
Participer à la Discussion