Le Président Wade n’a plus toutes les facultés pour diriger le Sénégal (économiste)

Le professeur d’économie, El Hadj Mounirou Ndiaye a déclaré que le président de la république n’a plus toutes les facultés pour diriger le pays. «Je suis sûr que le président du Sénégal n’a pas toutes ses facultés pour diriger le Sénégal», a noté l’économiste. «Je considère qu’il y a un problème. Moi-moi, avec ma trentaine d’années, dirigeant deux associations, je suis fatigué. Je n’y arrive même pas. Alors, un président, de son âge, je ne pense pas qu’il puisse avoir la possibilité de tenir un pays comme le Sénégal», a justifié celui qui dit avoir voté pour le candidat Wade en 2000. 

Il a indiqué qu’il y a un gros problème à ce niveau. «C’est un problème au niveau de l’Etat : le président n’a pas toutes ses forces pour que le Sénégal puisse tirer son épingle du jeu et créer un grand chamboulement à ce niveau», a fait savoir le professeur à l’université de Thiès qui ajoute que cela se vérifie au niveau de l’état de l’économie. 

«L’Etat de l’économie sénégalaise est le résultat d’un malaise général au niveau de la gestion du pays et de la gouvernance même ((rôle de la stabilité sur la politique de l’économie, la politique d’attraction des investissements…)», a confié l’économiste qui était hier l’un des invités de l’émission dominicale, « Remue-ménage» de la Rfm. 

Par ailleurs, l’économiste a dénoncé la tentative du pouvoir d’interdire la manifestation de l’opposition le 19 mars 2011 et la sortie du ministre de la justice, Garde des Sceaux. 

«Je trouve très anormal qu’une marche initiée par un citoyen comme tous les autres puisse susciter l’intervention d’un premier ministre, d’un conseiller du président de la république ou d’un ministre de la république pour faire des déclarations», s’est indigné M. Mounirou Ndiaye. 

Selon M. Ndiaye qui a juré que Wade ne devra pas compter sur sa voix en février 2012, cette attitude traduit une panique. «Ça signifie qu’il y a une panique chez eux parce que s’ils étaient bien dans leur peau, ils n’auraient pas agi ainsi d’autant plus que la marche est constitutionnalisée», a déduit le professeur qui ajoute : «peut-être qu’ils ont créé cela pour être sûr qu’il n’y en aura».