LE PROCES DE DANSOKHO RENVOYE AU 19 MAI : Assane Ndoye cité à comparaître

Le leader du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), Amath Dansokho n’aura pas passé une heure dans la salle du tribunal correctionnel de Dakar. Le juge a renvoyé son procès sur la demande des conseils de l’homme politique au 19 mai prochain. Les avocats ont en effet estimé que les conditions n’étaient pas réunies pour que le procès se passe dans de bonnes conditions. Un renvoi qui relance cette affaire puisque le commissaire Assane Ndoye de la Dic est aussi cité à comparaître.

Les dimensions réduites de la salle qui devait abriter le procès ont, selon l’argumentaire des avocats, motivé la demande de renvoi. Pour que "les plaidoiries puissent se faire sans dissonnance ni cacophonie", selon les termes de Me Mbaye, avocat du Collectif. Même son de cloche du côté de Dansokho qui a déclaré à sa sortie du Bloc des Madeleines qu’"il faut une séance spéciale pour les choses se passent dans la clarté et dans de bonnes conditions".

Mais, l’audience du 19 mai aura très certainement un invité de marque. Il s’agit de la star Assane Ndoye, le patron de la fameuse Division des investigations criminelles (Dic). Le commaissaire Ndoye a en effet été cité à comparaître en tant que témoin dans l’affaire des 440 milliards dont avait fait état le parti de Dansokho. Des milliards qui auraient quitté le Sénégal pour des banques arabes. D’ailleurs, le commissaire Assane Ndoye était sous le coup d’une plainte d’Amath Dansokho qui lui reproche d’avoir travesti ses propos dans le procès verbal de son audition à la Dic. Un procès verbal qui est d’ailleurs curieusement tombé entre les mains des journalistes. En dehors du commissaire Assane Ndoye, le journaliste Issa Sall de Nouvel horizon est également cité comme témoin. L’hebdomadaire d’Abdoulaye Bamba Diallo a été le premier à évoquer ces transferts de fonds. Pour rappel, Amath Dansokho est attrait à la barre du tribunal correctionnel pour diffusion de fausses nouvelles. Ibrahima Sène du Pit avait été poursuivi pour le même délit, mais il a finalement été relaxé au bénéfice du doute.