XIBAR.NET (Dakar, 02 Juin 2010) - Le président Wade devait se résoudre à sortir moins du Sénégal. Car, chacun de ses voyages coûte non seulement au Sénégal, sans trop lui rapporter, mais écorne également la réputation du pays. Son séjour à Nice à l’occasion du sommet France-Afrique a encore créé des affrontements entre ses partisans et des manifestants, au grand dam des forces de l’ordre françaises.
Trente-huit chefs d’États ont participé au sommet France-Afrique, qui se tenait à Nice. Mais, Abdoulaye Wade est celui qui s’est le plus singularisé. Car, ses militants, qu’il transporte toujours à chacun de ses voyages, en sont venus aux mains avec des manifestants, particulièrement des étudiants, dont le tort est d’avoir voulu exposer leurs doléances au président Wade. Il a fallu l’intervention des policiers et gendarmes pour éviter un autre drame. Seul le Sénégal s’est distingué dans les rixes. C’est son président qui ternit son image. Car, le sommet auquel il assistait demande des compétences techniques, mais pas physiques. Les affrontements entre Sénégalais évités de justesse, c’est encore l’image du Sénégal qui en pâtit.
On se souvient que les libéraux avaient, encore, fait la Une aux Etats-Unis d’Amérique où ils s’étaient livrés à une bataille rangée. C’est dans ce pays, aussi, que le journaliste Souleymane Jules Diop a été tabassé par des bras armés de Wade. Ses calots bleus avaient récemment tapé sur des Sénégalais qui manifestaient devant l’Ambassade de leur pays en France, où le président Wade séjournait. Une de ses militantes s’était immolée au feu en Italie. C’est dire que les voyages du président ne coûte pas seulement au contribuable sénégalais. Il ternit également l’image du pays. Il a été le seul président présent à Nice à avoir fait convoyer des militants venus des différentes régions de la France et de l’Italie, à ses frais. Mais, les applaudissements qu’il attendaient n’ont pas su couvrir les huées des Sénégalais révoltés par ses dérives.
Le président Wade, qui est une institution, a été hué à Nice par ses compatriotes, devant ses pairs. À dix-sept mois de la fin de son second mandat, il devait se résoudre à une introspection. Il rendrait ainsi service à la nation sénégalaise.
La Redaction
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